« Touche pas à ma gendarmerie » : un maire de Haute-Garonne lance une pétition pour ne pas basculer en zone police
Le maire de Ramonville-Saint-Agne près de Toulouse a lancé une pétition pour rester en zone gendarmerie. Christophe Lubac s’oppose au redécoupage territorial décidé par le gouvernement. En cas de passage en zone police, l’élu craint une augmentation de la délinquance.
Publié le 09/04/2021 à 12h16
Le maire de Ramonville-Saint-Agne en Haute-Garonne affiche son soutien à sa gendarmerie. Inquiet de voir partir ses militaires, Christophe Lubac a lui même lancé une pétition sur le site change.org « #TouchePasAMaGendarmerie #Ramonville ». Depuis sa mise en ligne le 31 mars 2021, elle a recueillie plus de 620 signatures. La pétition sera active jusqu’au 30 avril puis remise au Préfet de Région.
Face aux inquiétudes que manifestent de nombreux administrés ramonvillois concernant une éventuelle bascule de Ramonville en zone Police, cette pétition a pour objectif de collecter le maximum de soutiens de la part des citoyens afin de peser dans les discussions à venir avec le Préfet et les services de l’État.
Christophe Lubac, maire de Ramonville-Saint-Agne
Inquiétude face au redécoupage police/gendarmerie
En novembre 2020, le ministre de l’intérieur a dévoilé quelques axes du livre blanc de la sécurité intérieure et parmi eux, la nouvelle répartition territoriale entre la police et la gendarmerie. A l’époque, Gérald Darmanin citait même l’exemple de Toulouse « dans l’agglomération de Toulouse, il y a quatre villes [Toulouse, Blagnac, Tournefeuille et Colomiers, NDLR] sous l’autorité de la police, et tout le reste de la zone, très urbanisée, sous le contrôle de la gendarmerie ». Avant d’évoquer la notion de « bassin de délinquance comme ceux autour des transports en commun ou des axes autoroutiers ».
Jusqu’ici, la règle était simple, la police opère dans les villes, la gendarmerie en zone rurale. Sauf que l’urbanisation et la démographie galopante ont quelque peu modifié ce partage.
Plusieurs maires mobilisés
Christophe Lubac n’est pas tout seul à s’opposer à cette décision. Plusieurs élus de communes de la métropole toulousaine n’acceptent pas non plus cette éventualité. Ils reprochent un manque de concertation et pire : ils estiment que ce redécoupage risque de faire augmenter la délinquance.
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Christophe Lubac, maire de Ramonville-Saint-Agne
Christophe Lubac a engagé une démarche auprès du Préfet de la Haute-Garonne pour faire valoir cette analyse. Une saisine du Préfet a été effectuée, pour laquelle l’ont rejoint ses collègues des communes de Castanet, Labège et Auzeville, qui pourraient également être concernées.
Julie Valin