Orne. Avinée, elle s’en prend aux femmes gendarmes
Le 12 décembre 2020, une sexagénaire ivre a insulté et frappé les gendarmes venus faire cesser un tapage nocturne, à Neauphe-sous-Essai. La femme avait notamment les militaires femmes dans le collimateur. Le tribunal d’Alençon l’a condamnée, le 1er avril.
Soirée mouvementée pour les gendarmes et les pompiers, le 12 décembre 2020 à Neauphe-sous-Essai. Vers 22 h 30, des habitants de ce village situé entre Sées et Alençon composent le 17 car leur voisine, ivre morte, casse des verres et crie à tue-tête dehors, un charivari qui se répète généralement une fois par semaine lors de soirées alcoolisées avec son concubin, selon leurs dires.
Vers minuit, trois gendarmes de la communauté de brigades d’Argentan arrivent sur les lieux et tentent de calmer la femme de 63 ans, une retraitée placée sous curatelle et dotée d’un lourd suivi psychiatrique. Mais la sexagénaire jette en leur direction une bouteille de whisky qui explose à leurs pieds et va se réfugier à l’étage.
Crainte d’une défenestration
Craignant que la femme se défenestre, les militaires appellent alors les pompiers. Les insultes pleuvent et redoublent même quand la sexagénaire comprend qu’on va l’emmener à l’hôpital. Pire, elle assène un coup de poing dans le ventre d’une des gendarmes.
Pour la sangler sur le brancard, les ambulanciers demandent à une autre gendarme de lui lâcher un bras… Ce dont profite illico la harpie pour cracher au visage de la militaire et lui asséner un coup au visage ! Ce qui vaudra trois jours d’ITT (l’incapacité temporaire de travail est la période pendant laquelle une personne est médicalement inapte au travail) à la jeune femme.
Les femmes dans le collimateur
« Au début, on ne pensait pas qu’elle était énervée contre nous », dira une militaire, soulignant devant le tribunal d’Alençon ce jeudi 1er avril, que la retraitée était encore plus virulente contre les gendarmes femmes.
La sexagénaire était absente lors du procès mais selon son avocate, elle avait affirmé avoir été violente « juste pour se défendre », sans volonté d’agression.
La femme irascible a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et devra suivre des soins. Elle devra aussi verser au total une somme de 900 € aux trois gendarmes agressés.