Vidéo. Avec le PSIG en Deux-Sèvres, le bras armé de la brigade de gendarmerie
Les militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) s’entraînent tous les jours à faire face au pire pour ne jamais avoir à y être confrontés. Jeudi dernier, nous avons suivi ces gendarmes lors d’une séance de tir dans le Saint-Maixentais.
La compagnie de gendarmerie de Niort intervient sur un territoire de 2 790 km2. Une vaste surface comprise entre Limalonges, Cramchaban (Charente-Maritime), Fenioux et Soudan.
Pour certaines missions, telles que les interpellations domiciliaires en matinée à la suite d’enquêtes judiciaires ou les personnes retranchées chez elles, les militaires ont parfois recours à leurs collègues du PSIG Sabre (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Une unité multitâche composée de 12 personnels à Niort, dont une femme, et six à Melle.
Tous ces militaires au physique sportif ont la fibre de l’intervention indique le major responsable de l’unité. Avec 729 interventions en 2020 dont plus de 80 % la nuit, le PSIG est le bras armé de la brigade. Nous ne sommes pas meilleurs, mais plus techniciens ajoute l’adjoint du responsable.
Six personnels d’astreinte de jour comme de nuit
En deuxième partie de nuit, l’unité intervient aussi pour les accidents de la route ou les violences intrafamiliales. Le PSIG, qui compte dans ses rangs un moniteur sport et deux moniteurs secouristes, assure également la formation en interne auprès des brigades.
Opérationnels 24 h sur 24, ces gendarmes super-entraînés et super-armés participent une fois par mois à une séance de tir dans le Saint-Maixentais. Jeudi dernier, nous avons assisté à l’une d’elles. Protections dans les oreilles, tous ont accepté de partager quelques heures leur matinée. Un créneau géré par deux moniteurs d’intervention professionnelle. Ces deux militaires ont suivi à Saint-Astier (Dordogne) une formation spécifique dans le maniement des armes, la technique, la pédagogie et la sécurité.
Selon s’il s’agit d’une arme de poing (pistolet 9 mm), d’une arme d’épaule (HK UMP 9) ou du HK G36 ( munitions de guerre 5.56), les détonations sont différentes. Le pouvoir de perforation également. Les distances de tir changent aussi. Les trois quarts des tirs de riposte en gendarmerie ont lieu dans un espace de 0 à 5 mètres précise le chef d’escadron Pierre Lacampagne. Pour tous les gendarmes, le tir d’intervention, un exercice réactif, est celui qui se rapporte le plus à leur quotidien. Néanmoins, le tir visé n’est pas négligé. Les deux sont complémentaires insiste l’officier.
Mais pour ces professionnels qui disposent d’un casque lourd avec visière pare-balles et visière pare-coups, d’un gilet pare-balles, d’un pistolet à impulsion électrique et d’un bâton télescopique, l’arme est l’ultime recours. Tirer sur un individu n’est pas un geste anodin. Notre métier nous oblige cependant à ne jamais baisser la garde. À ne pas tomber dans la routine. En cela, nous devons toujours être prêts à faire usage de notre arme conclut l’adjoint du responsable.
Inspection annuelle
Tous les ans, les armes sont inspectées par un armurier de la gendarmerie de Poitiers.Vidéo. Avec le PSIG en Deux-Sèvres, le bras armé de la brigade de gendarmerie