Rennes : en marge de la disparition de Magali Blandin, cinq personnes arrêtées par le GIGN
Lundi 15 mars 2021 à 20:15 – Par Loïck Guellec, France Bleu Armorique, France Bleu
Dimanche 14 mars, quatre hommes et une femme ont été arrêtés par les gendarmes du GIGN pour extorsion de fonds en bande organisée. Les suspects auraient demandé de l’argent au mari de Magali Blandin, la mère de famille de 42 ans disparue le 11 février 2021 à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine).
De grands moyens ont été déployés dimanche 14 mars pour l’interpellation de quatre hommes et une femme, d’origine géorgienne, soupçonnés d’extorsion de fonds. Une trentaine de gendarmes du GIGN ont procédé à l’arrestation de deux d’entre eux dans l’après-midi dans le quartier de Maurepas à Rennes et les trois autres en Ille-et-Vilaine. Ils ont été placés en garde à vue pour tentative d’extorsion en bande organisée explique le Procureur de la République Philippe Astruc dans un communiqué. Pour ces soupçons, leur garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.
Demande de rançon
Tout remonte au 25 février 2021, ce jour-là, le mari de Magali Blandin, cette mère de famille âgée de 42 ans qui a disparu le 11 février dernier à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), s’est présenté auprès du juge chargé du dossier avec son avocat pour révéler qu’il était victime d’une tentative d’extorsion de fonds . Une somme de 15.000 euros lui aurait été demandée sans qu’on sache s’il y a eu chantage ou non. C’est à partir de là que les gendarmes ont mené des filatures et des planques avant l’importante opération des gendarmes du GIGN ce dimanche où un rendez-vous était convenu à Maurepas entre le mari de Magali Blandin et les suspects.
D’importantes recherches
Les recherches physiques pour tenter de retrouver Magali Blandin ont été suspendues il y a trois semaines. D’importants moyens de gendarmes avaient été mobilisés dans le secteur. Des battues avec la population ont été organisées mais en vain. Le couple était en instance de divorce, une séparation difficile sur fond de violences conjugales.
Un cambriolage au domicile familial
C’est dans ce contexte qu’un autre élément troublant se rajoute à cette affaire, le mari a déposé plainte le vendredi 19 février pour le cambriolage de sa maison à Montauban-de-Bretagne. Aucun objet n’a été dérobé, et selon les gendarmes, plusieurs habitations ont été visitées par des voleurs les jours précédents.
Par mesure de protection, le parquet a sollicité en urgence du juge des enfants le placement des quatre enfants du couple, précise le Procureur Philippe Astruc.