Les gendarmes de l’Isère alertent sur une recrudescence d’arnaques sur internet en raison du télétravail
Depuis l’avènement du confinement et du télétravail, les gendarmes de l’Isère ont constaté une hausse du nombre d’escroqueries par internet. Pour éviter que ces arnaques ne fassent de nouvelles victimes, ils ont partagé quelques conseils précieux sur les réseaux sociaux.
Publié le 12/03/2021 à 10h55
Arnaque, hameçonnage, rançon, piratage : les malfaiteurs ne sont jamais à court d’idées pour escroquer les internautes.
Depuis l’arrivée du télétravail, les forces de l’ordre ont constaté une hausse du nombre de plaintes liées à la cyber-malveillance.
Silvère Giop, chef d’escadron de la compagnie de gendarmerie de Saint-Marcellin, partage lui aussi ce constat : « On remarque cette augmentation du nombre d’escroqueries dans nos statistiques. Avec le télétravail, les gens passent plus de temps sur internet, ont plus de temps pour répondre aux mails et se font plus facilement arnaque. Il y a aussi de nouveaux utilisateurs d’internet qui manquent de connaissance et qui sont moins vigilants ».
Attention aux petites annonces
Quelques jours plus tôt, le gendarme a par exemple reçu une victime, qui a été arnaquée de plusieurs centaines d’euros. « Cette personne voulait vendre un objet sur un site de petites annonces, raconte-t-il. Un acheteur s’est positionné, manifestant un intérêt très fort pour l’objet. Mais au dernier moment, il a prétexté qu’il était coincé à l’étranger et qu’il ne pouvait pas venir le récupérer« . Le malfaiteur a ensuite demandé à la victime d’envoyer de l’argent via un mandat cash pour soi-disant faire venir un transporteur.
« L’une des premières règles d’or, c’est de ne jamais donner de l’argent quand on cherche à vendre quelque chose, conseille Silvère Giop. Ça peut paraître logique, mais pourtant beaucoup de gens se font avoir« . En plus des particuliers, de nombreuses entreprises sont également victimes de cyber-malveillance, avec des piratages et des demandes de rançons.
Des réseaux difficiles à démanteler
Ces enquêtes en ligne sont complexes et difficiles à traiter pour les forces de l’ordre. De nombreux malfaiteurs se trouvent à l’étranger, ce qui complique le démantèlement des réseaux. « On a des enquêteurs formés sur les nouvelles technologies dans nos brigades, précise le chef d’escadron. Il y a aussi une cellule nationale : l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Mais ces enquêtes demandent des frais, des réquisitions judiciaires. Le meilleur moyen de lutter contre, c’est la vigilance« .
Sur les réseaux sociaux, la gendarmerie de l’Isère rappelle les règles de prudence. Parmi elles : ne pas faire confiance aux internautes que l’on ne connaît pas ou encore ne pas cliquer sur les liens envoyés par emails. Et lorsqu’il est déjà trop tard, certaines fraudes peuvent être signalées directement sur des plateformes officielles comme Internet-signalement ou Perceval, en cas de fraude à la carte bancaire.
MCP