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Metz | Faits divers

Les épaves de la Moselle n’ont pas livré tous leurs secrets

D’Ars-sur-Moselle à Talange, c’est presque une échographie du lit de la Moselle qu’avaient entrepris, il y a deux ans, les gendarmes de la fluviale. Repérées avec un sonar, les carcasses de véhicules avaient été repêchées dans la Moselle puis soigneusement inspectées par les gendarmes.

Par Delphine DEMATTE – Hier à 20:38 | mis à jour à 11:48

En tout, ce sont finalement 59 épaves, parmi lesquelles des motos et scooters, qui avaient été repêchées au fond de la Moselle, sur une vingtaine de kilomètres ! Photo Archives RL /Maury GOLINI

Le spectacle était lunaire ! Presque apocalyptique ! En décembre 2018, Voies navigables de France et la gendarmerie fluviale avaient entrepris, conjointement, une vaste campagne annuelle d’enlèvement d’épaves automobiles qui gisaient sur le lit de la Moselle. Recouverte de moules et remplie de vase, cette cinquantaine d’épaves, dont la plupart avaient séjourné une quinzaine d’années dans l’eau, avait été entreposée sur un terrain à Hauconcourt. En tout, ce sont finalement 59 épaves, parmi lesquelles des motos et scooters, qui avaient été repêchées au fond de la Moselle, sur une vingtaine de kilomètres ! Deux tronçons avaient été ciblés. À savoir celui reliant Metz à Ars-sur-Moselle et Metz à Talange. Repérés, préalablement, avec un sonar, les véhicules avaient été inspectés par des plongeurs en vue des constatations judiciaires puis sortis de l’eau à l’aide d’une grue et d’une barge.

Inspection minutieuse des carcasses

Sur un terrain appartenant à Voies navigables de France, toutes ces carcasses, dont certaines s’apparentaient davantage à des amas de tôles qu’à des épaves automobiles, avaient été stockées. Chacune faisant l’objet d’une inspection rigoureuse, en vue notamment de s’assurer qu’elle ne contienne pas d’ossements humains, mais aussi pour identifier précisément le véhicule. Un travail de longue haleine mené durant plusieurs mois par les gendarmes de la fluviale et qui s’est achevé récemment.

Un PV pour chacune

Chaque épave a fait l’objet d’un procès-verbal de découverte. Les investigations des gendarmes de la fluviale achevées, des épavistes ont été mandatés pour enlever les carcasses qui appartenaient aux assurances et auxquelles incombaient les frais d’enlèvement. « La plupart de ces véhicules étaient volés, indique l’adjudant Pacho, commandant de la brigade fluviale de Metz. Si 37 ont pu être formellement identifiés, 22 n’ont pu l’être. Dans le cas des voitures volées, les propriétaires ont été indemnisés par l’assurance. » Une nouvelle campagne pourrait avoir lieu l’an prochain sous réserve que Voies navigables de France ait les budgets nécessaires.

Source : www.republicain-lorrain.fr

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