Violences sur des gendarmes réservistes à Beaumont Saint-Cyr : 18 mois de prison ferme
Publié le 21/12/2020 à 06:25 | Mis à jour le 21/12/2020 à 06:25
Conduite sous l’empire d’un état alcoolique, refus de se soumettre aux analyses, mise en danger d’autrui, menace de crime, outrage, rébellion, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique… Gabriel, 39 ans, a coché toutes les cases pour se retrouver devant le tribunal correctionnel de Poitiers le 11 décembre 2020 à Beaumont Saint-Cyr.
Vers 13 h, sur la D910, très alcoolisé au volant de sa Peugeot 106, il manque de percuter frontalement un poids lourd puis une voiture… avant de perdre le contrôle de son véhicule. Plusieurs patrouilles de gendarmes arrivent sur les lieux, dont plusieurs réservistes. Gabriel est hors de lui : injures, crachats, menaces, ils sont quatre à le maintenir au sol. Le voyage jusqu’à la brigade n’est pas plus tranquille. Dans la geôle, il tape sur les murs, urine contre la porte. « Je n’étais pas le conducteur du véhicule », a-t-il d’emblée affirmé aux juges avant d’expliquer « avoir grandi dans une enfance violente » et s’être emporté avec l’alcool.
Le procureur s’énerve : « Vous auriez pu tuer quelqu’un ce jour-là. Vous aviez déjà été averti par la justice avec huit condamnations au casier judiciaire ! » Il a requis 10 mois de prison ferme avec maintien en détention.
« Rien ne peut justifier des violences perpétuées à l’égard des forces de l’ordre, ils sont courageux », a plaidé l’avocat de Gabriel en demandant des soins et en dénonçant un « incroyable gâchis. »
Les juges ont été au-delà des réquisitions du ministère public : 18 mois de prison ferme, l’obligation de soins et 500 € de dommages et intérêts à verser à chaque gendarme.