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Le - Dix tigres saisis par les gendarmes dans l’ouest de l’Oise

Dix tigres saisis par les gendarmes dans l’ouest de l’Oise [mis à jour]

Les conditions de captivité des félins avaient été dénoncées par l’association One Voice début 2020.

Mis en ligne le 16/12/2020 à 14:43 

Benjamin Merieau

Mario Masson, dompteur, possède 10 tigres du Bengale.
Mario Masson, dompteur, possède 10 tigres du Bengale. – (photo d’archives)

La rue est barrée par les gendarmes, venus en nombre. Une source de curiosité pour les automobilistes de la nationale 31, entre Beauvais et Rouen, qui n’hésitent pas à ralentir pour contempler la scène. Mais pas de meurtre et encore moins de braquage devant cette ancienne usine. Les militaires sont intervenus ce mercredi 16 décembre à Blacourt, dans l’ouest de l’Oise, pour une opération assez inédite : saisir dix tigres. Les animaux sont la propriété de Mario Masson, dompteur, âgé d’une soixantaine d’années.

L’homme avait été attaqué début 2020 par l’association One Voice, qui estimait que les félins vivaient dans de mauvaises conditions. Suite à la plainte de l’association, qui avait placé une caméra sur le toit du bâtiment, une enquête judiciaire avait été ouverte, «  notamment pour des mauvais traitements sur les animaux  », indique Caroline Tharot, procureure de la République de Beauvais. «  Sur place, les constatations des gendarmes ont justifié la saisie des dix animaux  », indique la magistrate.

Les gendarmes ont pu être aidés par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) pour capturer les tigres, dont le propriétaire s’est montré coopératif. Trois animaux ont été endormis et placés dans des caisses, tandis que sept autres félins ont été déplacés dans une remorque. La préparation a pris la journée, suite à des problèmes de chargement de la remorque.

Les animaux placés dans un refuge de transition

Les militaires ont également été secondés par One Voice, présente sur place. «  Nous avons la garde temporaire des tigres en attendant le procès, indique Muriel Arnal, présidente de l’association. Ils vont être placés dans un refuge de transition, celui de Tonga terre d’accueil (NDLR : à Saint-Martin-la Plaine, entre Lyon et Saint-Étienne). Lorsque la procédure sera terminée, ils iront dans un sanctuaire que nous ferons construire pour eux. »

Plusieurs dompteurs se sont déplacés pour dénoncer l’opération, dont Kid Bauer, à la tête du Parc Saint-Léger, distant de quelques kilomètres. «  C’est inadmissible, estime-t-il. Nous sommes mal gouvernés.  »

Source : www.courrier-picard.fr

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