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Interpellation à Saint-Philippe : « Pas de faute » des gendarmes, pour le général Pierre Poty

LINFO.RE – créé le 1er.12.2020 à 20h32 – mis à jour le 2.12.2020 à 14h01

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Après l’émotion suscitée par la publication de la vidéo de l’interpellation par les gendarmes d’un homme à Saint-Philippe dimanche soir 29 novembre à Saint-Philippe, le général Pierre Poty, à la tête de la gendarmerie de La Réunion s’est exprimé. Selon lui, aucune faute n’a été commise par les gendarmes.

« Je suis là pour rétablir la vérité des faits, soutenir les militaires qui ont parfaitement réagi », a indiqué d’emblée le général Poty en intoduction de son propos. 

Le commandant de la gendarmerie de La Réunion est revenu en détail sur les faits précédant l’interpellation, à proximité de l’accident ayant coûté la vie à un pilote de deux roues et sa passagère :

« Vers 17 heures (dimanche soir), soit une heure après l’arrivée des gendarmes, un groupe de motards, vraisemblablement des amis de ceux qui sont accidentés, font signe aux gendarmes de venir parce qu’un homme qui les insulte. Il se trouve que cette personne est bien connue par la brigade de gendarmerie pour des problèmes liés à l’alcool », explique le général Poty.

Saint-Philippe : La vidéo de la rude interpellation d’un homme fait réagir

« À 13 reprises, ils sont obligés d’arrêter leur constatation (de l’accident) pour aller régler cette problématique : 7 fois par le dialogue, ils réussissent à apaiser la situation, 2 fois ils le raccompagnent physiquement à son domicile qui est situé à 50 mètres du lieu, et 4 fois ils se font insulter par cet homme », relate le commandant de gendarmerie.

« La technique classique d’interpellation »

L’homme serait alors revenu à la charge et aurait arraché la rubalise qui délimitait le périmètre de sécurité. C’est à ce moment que le chef de patrouille a décidé de procéder à son interpellation.

« Ils mettent en œuvre les schémas classiques dans le cadre d’une interpellation. Vous le voyez très bien sur la vidéo, c’est ce qu’on appelle la triangulation. Les gendarmes se placent à trois endroits différents de manière à ce que la personne seule ait toujours des gendarmes dans le dos, face à lui », justifie le général Poty.

Face au refus d’être interpellé de l’individu, un militaire effectue une clé de bras, un deuxième le ceinture, et le troisième lui assène effectivement un coup de pied :  « ce qu’on appelle un coup d’arrêt parce qu’ils n’arrivent pas à le menotter. C’est la technique classique d’interpellation. »

« Rien d’illégal là-dedans »

Pour le commandant de gendarmerie de La Réunion, cet usage de la force est justifié par le fait que les multiples tentatives d’apaisement des tensions n’aient pas fonctionné auprès de l’homme interpellé :

« Il n’y a rien d’illégal là-dedans, bien au contraire, et si nous ne l’avions pas fait, on nous l’aurait reproché. Il s’agit d’un emploi de la force légitime et maîtrisé. Il n’y a donc pas de manquement ni à l’éthique, ni à la déontologie. »

L’individu arrêté sera poursuivi pour ivresse publique, outrage à agent et violation d’une scène de crime.

Source : www.linfo.re

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