Ain : 2 femmes gendarmes déposent plainte pour harcèlement sexuel dans leur brigade, une enquête ouverte
Y.C. – 29 juillet 2020, 20h25 │ MAJ : 29 juillet 2020, 20h25
Une enquête a été ouverte par le parquet de Bourg-en-Bresse (Ain) après des plaintes déposées par plusieurs femmes gendarmes pour des faits qui seraient survenus au sein d’une brigade.
Deux femmes gendarmes ont déposé plainte pour des faits de harcèlement sexuels qui auraient eu lieu dans une brigade de l’Ain. Le parquet de Bourg-en-Bresse a ouvert une enquête judiciaire, sans communiquer de précisions. Les investigations « devraient permettre de déterminer si les faits sont avérés », a-t-il précisé, relate Le Parisien.
En parallèle, une enquête interne dite « de commandement » a été diligentée « dès le 2 juin, donc avant même le dépôt des plaintes des victimes », précise-t-on du côté de la gendarmerie.
Un signalement au parquet a alors été effectué, conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale (CPP) qui prévoit que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».
Le mis en cause suspendu de ses fonctions
L’homme visé par les plaintes a été détaché dans un autre service pour l’éloigner des plaignantes, avant d’être suspendu de ses fonctions ce mercredi, d’après une source qui s’est confiée au quotidien francilien.
Dans un tweet publié ce mercredi après-midi, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa a réagi à cette information : « Les femmes engagées dans les forces de l’ordre doivent pouvoir exercer leur mission sans ce harcèlement sexuel inadmissible ! J’en suis garante ».
« La gendarmerie de l’Ain a pris ses responsabilités, la lumière est en train d’être faite #NeRienLaisserPasser », a ajouté l’ancienne secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Aujourd’hui, près de 20% des personnels de la Gendarmerie nationale sont des femmes. Elles en étaient exclues avant les années 1970 et ne pouvaient prétendre qu’à des postes administratifs jusqu’en 1982.