Savenay. Un motard contrôlé par les gendarmes à 249 km/h
La portion sur laquelle circulait cet homme de 58 ans avec sa compagne assise à l’arrière était limitée à 110 km/h. Sa moto a été immobilisée et son permis de conduire retiré sur-le-champ.
Les gendarmes de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de Loire-Atlantique ont contrôlé et intercepté un motard samedi 20 juin vers 18 h 40 à la vitesse stupéfiante de 249 km/h, sur la route de Vannes (RN 165), à hauteur de Savenay. La vitesse y est limitée à 110 km/h. C’est un triste record dans le genre, commente Gilles Foliard, chef de l’EDSR. Un excès de deux fois et demie la vitesse maximale autorisée !.
Il a fallu faire appel aux motocyclistes du peloton motorisé de Pontchâteau pour stopper cet homme dans sa course. À cette vitesse, toute erreur de pilotage est fatale, à la fois pour le pilote et sa passagère, et pour tout éventuel usager de la route, poursuit le commandant. Pour mémoire, un véhicule lancé à 249 km/h nécessite, à condition de maîtriser l’engin, environ 80 mètres pour s’arrêter sur sol sec.
Permis retiré
Le pilote, âgé de 58 ans, roulait sur la voie de gauche en direction de Nantes. Sa compagne était assise à l’arrière de la Kawasaki ZZR 1 400 cm³. Ils avaient passé l’après-midi à un rassemblement moto dans un magasin spécialisé qui proposait des essais. Le contrevenant a déclaré avoir accéléré sur quelques centaines de mètres afin de se faire plaisir car il a vu qu’il n’y avait pas beaucoup de circulation.
Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il y avait une battue de sangliers en bordure de la RN165 à l’endroit précis où il a commis son extrême imprudence, avec les risques majeurs que l’on connaît en cas d’accident avec un animal sauvage, confie le gendarme.
La moto de grosse cylindrée a été immédiatement immobilisée et le permis de conduire du quinquagénaire retiré sur-le-champ. Le mis en cause, chauffeur routier de profession, se voit donc de fait privé d’exercer son métier.
« Deux roues, mais une seule vie »
Il est flagrant, voire désolant, de constater que certains usagers de la route ne se soucient absolument pas des règles de sécurité, ni de la vie humaine, pointe Gilles Foliard. Parfois ils sont bien trop pressés, parfois ils ont pris goût à la vitesse et de manière générale, ils sont juste inconscients.
Traditionnellement, l’accidentologie des deux-roues motorisés augmente de manière significative avec l’arrivée des beaux jours. Un appel à la prudence est lancé, insiste le commandant de l’EDSR. À moto, on a bien deux roues, mais qu’une seule vie !.