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Le - Vague d’arrestations à Toulouse après une enquête sur un réseau national de proxénétisme

Vague d’arrestations à Toulouse après une enquête sur un réseau national de proxénétisme

Boulevard de Suisse, avenue des Etats-Unis ou encore sur les bords du canal du Midi : avec le déconfinement, les prostituées aussi sont de retour à Toulouse. ARCHIVES DDM – THIERRY BORDAS

Faits divers, Haute-Garonne, Toulouse Publié le 15/06/2020 à 13:45 , mis à jour à 21:45

Ils changeaient régulièrement de ville justement pour ne pas se faire arrêter. Mais les gendarmes les traquaient déjà. La Section de recherches (SR) de Lyon, avec l’appui de celle de Toulouse, a organisé une vaste opération de neuf interpellations, mardi dernier, dans la Ville rose et en région Rhône-Alpes-Auvergne dans le cadre d’une enquête sur un réseau de proxénétisme. 

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L’interpellation des membres de ce réseau familial itinérant a eu lieu alors qu’ils avaient organisé une «session» à Toulouse pour une partie de la quinzaine de jeunes femmes, dont deux mineures, qu’ils exploitaient. Une fois les passes effectuées, les maquereaux, qui sont frères, récupéraient les billets et les prostituées se déplaçaient.

La mère, la tante et la cousine enrôlées

Lors d’une conférence de presse organisée ce lundi par le parquet de Saint-Etienne, Pierre Pascaud, chef du groupe de recherches interministériel (GIR) de Lyon, a estimé à près de 800.000 euros les gains de ce réseau sur les deux dernières années, avec une activité interrompue pendant plus de deux mois du fait du confinement. «Les perquisitions ont permis la saisie de 165.000 euros en espèces et d’une très grande quantité de bijoux», a pour sa part indiqué Laurent Lesaffre, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Lyon. 

Le départ de l’enquête, en octobre 2018, a été provoqué par la défenestration d’une des victimes du premier étage d’une maison de Balbigny (Loire), d’où elle tentait d’échapper aux proxénètes violents. «Placés en détention provisoire, les chefs de réseaux, deux frères de 32 et 24 ans, qui ont demandé un délai pour préparer leur défense, seront présentés mardi au juge des libertés et de la détention », a indiqué le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, qui requiert leur incarcération. 

Le parquet stéphanois a souligné que les deux délinquants à la tête de cette organisation – déjà connus de la justice – avaient enrôlé leur mère, agent hospitalier, ainsi qu’une tante et une cousine, elle-aussi inséré socialement avec une activité salariée, pour s’occuper de la logistique, notamment faire les réservations des appartements loués à la semaine pour les prostituées. Entendues comme témoins dans les locaux de la SR de Toulouse, ces dernières ont été libérées.

La rédaction avec AFP

Source : www.ladepeche.fr

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