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Le - À Saint-Nic, il est verbalisé pour avoir marché sur le mauvais trottoir

Publié le 09 mai 2020 à 12h06

À Saint-Nic, il est verbalisé pour avoir marché sur le mauvais trottoir

À Saint-Nic, il est verbalisé pour avoir marché sur le mauvais trottoir
(Photo d’illustration François Destoc)

Un habitant de Pentrez, à Saint-Nic (29), a été verbalisé mardi car il marchait sur le front de mer, à 200 m de chez lui, mais du mauvais côté de la route. Il reconnaît avoir été prévenu avant.

Mehdi Allais vit à Pentrez, à 100 m de la plage. Mardi, un rayon de soleil de fin de journée lui donne envie d’aller se dégourdir les jambes, à cinq minutes de chez lui, sur le front de mer, sans descendre sur la plage. Il a sa carte d’identité et son attestation est remplie, bien qu’il l’ait raturée car n’ayant plus d’encre dans son imprimante. Mais le problème n’est pas là.

« J’ai pris une amende de 135 € car je marchais du mauvais côté de la route. Les gendarmes m’ont fait savoir que ce long chemin des Dunes qui longe la plage est, côté mer, considéré comme étant le prolongement du sentier côtier, donc interdit », nous explique-t-il, après que nous ayons lu son post sur Facebook. De l’autre côté de la chaussée, ce n’est pas interdit. Il y a donc un trottoir autorisé, mais pas l’autre.Le direct

D’abord un avertissement

Mehdi Allais reconnaît cependant que, dans un premier temps, les gendarmes se sont contentés de lui adresser un simple avertissement. « Ils me demandent d’obtempérer. Je finis par le faire en leur disant que j’estime que cela manque de bon sens et que je vais rentrer chez moi, puisque tout cela rend cette petite marche beaucoup moins apaisante.

La voiture des gendarmes s’éloigne. Deux minutes passent et je me remets du côté interdit de la route pour regagner mon domicile. Je vous laisse juge du degré d’incivilité. Entre-temps, ils ont fait demi-tour pour s’assurer que j’étais bien rentré dans le rang. Je suis resté cordial, mais j’ai quand même écopé d’une amende », raconte-t-il.

Il entend « alerter »

Il ne se considère pas comme une victime. Il entend surtout « alerter » sur ce genre de pratiques. « Je trouve cela humiliant d’être ainsi contrôlé. C’est cette façon de gérer la crise qui m’énerve », fulmine-t-il. D’autant qu’il assure que, depuis deux mois, il suit scrupuleusement les règles du confinement. « Comme tout le monde, poursuit-il, j’en ai marre. Mais je prends mon mal en patience, pour le bien commun, ne préférant pas me balader car rien que l’idée de devoir remplir un papier pour aller marcher me rend chafouin ».

« Nous sommes fatigués »

« La finalité de toutes ces règles, enchaîne-t-il, c’est d’éviter tout contact. Or, par deux fois, j’ai parlé avec deux hommes et eu des contacts physiques par l’échange répété de ma carte d’identité et de l’attestation. Pourtant, le long de cette plage de 4 km, je n’aurais eu aucun contact si les gendarmes ne m’avaient, par deux fois, interpellé. Nous sommes fatigués, nerveusement et physiquement. N’en rajoutez pas », plaide-t-il.

Mehdi Allais termine la conversation en déplorant qu’actuellement, ce soit plutôt une malchance d’habiter au bord de la mer.

Contactée, Aurélie Muscat, commandante de la gendarmerie de Châteaulin, rappelle : « On fait respecter l’arrêté préfectoral et ministériel. Je constate qu’il a été prévenu une fois, puis verbalisé la seconde fois. S’il veut contester, c’est son droit ».

Source : www.letelegramme.fr

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