Coronavirus Confinement : la brigade numérique de la gendarmerie répond
Est-ce qu’on peut être deux pour faire les courses ? Peut-on aller chercher un membre de notre famille à la gare, à l’aéroport ? La brigade numérique de la gendarmerie doit faire face à une hausse exponentielle des demandes liées au coronavirus.
Par AFP – 11 avr. 2020 à 11:50
La brigade numérique de la gendarmerie, unique en France et basée à Rennes, doit faire face à une hausse exponentielle des demandes liées au coronavirus, ce qui l’a conduite à multiplier par cinq ses effectifs.
Après l’annonce du confinement par l’exécutif mi-mars, les sollicitations ont été multipliées à peu près par dix en quelques semaines, soit aujourd’hui 1 900 par jour. Le service répond 24h/24 et 7j/7 aux interrogations les plus variées des internautes à travers un échange personnalisé avec un gendarme, essentiellement par tchat. Désormais,90% des demandes portent sur le coronavirus.
Les mêmes questions qui reviennent
« On a beaucoup, beaucoup de questions sur les autorisations de déplacement: peut-on être plusieurs dans un véhicule ? Peut-on aller chercher un membre de notre famille à la gare, à l’aéroport ? Peut-on faire notre séance de sport ? En fait les gens souhaitent avoir une réponse de la gendarmerie. Une réponse officielle », observe le gendarme Alan Vauleon.
Du soutien pour les personnes fragiles
Signe de la difficulté de rester cloîtré au domicile, « on a des personnes qui se sentent isolées et qui nous demandent quand ça va se terminer », explique l’adjudant. Face à certains messages de détresse, les gendarmes peuvent faire preuve « d’un peu d’empathie mais on reste gendarme: on est là pour informer et éviter que les personnes soient contaminées ou verbalisées », note l’adjudant qui traite une dizaine de demandes par heure en moyenne.
Gérer les actes de délation
Les querelles de voisinage sont aussi légion et les gendarmes de l’équipe reçoivent également des messages d’internautes signalant que leur voisin ne respecte pas, à leurs yeux, le confinement.
Prévenir les violences domestiques
Autre conséquence de la vie recluse, la hausse des violences intrafamiliales : « Le fait d’être confiné chez soi génère des tensions, les signalements liés aux violences sexistes et sexuelles sont en forte augmentation. C’est un fait national et la brigade numérique n’échappe pas à ce constat », note le capitaine Georget, commandant de la brigade, qui comptabilise désormais une vingtaine de signalements par jour contre cinq ou six auparavant.