Doubs
Coronavirus : 80 policiers et gendarmes en quatorzaine
Les forces de l’ordre ne sont pas épargnées par l’épidémie de coronavirus. Dans le Doubs, ce sont 30 gendarmes et environ 50 policiers qui sont confinés à la maison. Pas forcément de cas « avérés », mais des suspicions ou des contacts avec des personnes malades. Par Valentin COLLIN – 05:05 –
L’épidémie de coronavirus se propage, et le pic tant redouté n’est pas encore arrivé. Dans le Doubs, les forces de l’ordre ne sont pas épargnées par ce virus respiratoire. Plusieurs dizaines d’entre eux sont actuellement appelées à rester chez eux afin d’éviter tout contact. Ils sont une trentaine côté gendarmes et une cinquantaine dans les rangs des policiers.
Des jeunes sortis d’écoles en renfort
Les militaires font actuellement face à deux cas de figure : « On a des gens malades qui sont dans des états grippaux », précise le général Stéphane Gauffeny, le patron des gendarmes de la région franc-comtoise. « Il y a également des personnes qui ont été en contact avec des cas suspects. Nous avons préféré les mettre à l’écart durant une quinzaine de jours », le temps nécessaire – espéré – à la disparition du virus. Dans le Doubs, ils sont au nombre de 30.
« Nous n’avons pas de cas testés positivement, ils présentent des symptômes. » Pas de cas grave, sauf pour l’une d’entre elles, hospitalisée mais testée négativement. Pour faire face à ce manque de personnel, les gendarmes ont sollicité le soutien des réservistes. C’est une aide précieuse sur les contrôles routiers : « Nous bénéficions également de renforts grâce aux jeunes sortis d’écoles. Ils ne sont pas encore hébergés en caserne, et ils sont appelés à retourner chez eux le soir. »
Des cas suspects appelés à rester confinés
En proportion, le constat est quasiment identique chez les policiers. « Sur tout le département (600 fonctionnaires), nous avons environ 50 personnes confinées à domicile », détaille le commissaire divisionnaire, Michel Klein, en charge du département. « Afin d’éviter tout risque de contamination, les cas suspects sont appelés à rester chez eux. »
En première ligne sur les opérations de barrages filtrants, les forces de l’ordre sont donc forcément confrontées à des malades et donc susceptibles d’être contaminés par le Covid-19. Et malgré les gestes barrière et la distance adoptée dans ces contrôles, le nombre de malades continue de grimper partout en France.