Municipales : ces haut gradés militaires qui entrent en campagne
20h00 , le 7 mars 2020
Pas moins de sept généraux en retraite de la gendarmerie se présentent aux élections municipales.
Combien de villes compteront le 22 mars au soir un général de gendarmerie au sein ou à la tête de leur conseil municipal? Selon les calculs du JDD, pas moins de sept généraux, parmi lesquels deux anciens directeurs généraux de la gendarmerie, se présentent au suffrage électoral. Cas emblématique, le général Richard Lizurey. Jusqu’en octobre dernier, il dirigeait les quelque 100.000 gendarmes de France. Il occupe aujourd’hui la 7e position sur la liste du maire sortant sans étiquette de Chartres (Eure-et-Loir). Une ville que cet Alsacien de naissance fréquente depuis son mariage et où il a installé le siège de la société de conseil qu’il vient de créer.
Un autre ancien directeur général, de 2008 à 2010, Roland Gilles a lui aussi décidé de s’engager aux municipales. Originaire d’Albi (Tarn), ce général cinq étoiles a rejoint la liste de la maire sortante et, bataille de képis en perspective, trouvera un autre général, deux étoiles, ancien de l’armée de terre, sur une liste concurrente. Le Tarn, terre de généraux? Un « trois étoiles », Nicolas Guéraud, ancien responsable des services informatiques de la gendarmerie, se présente également à Rabastens.
Des candidatures très diverses
Retour au pays, attachement géographique ou caution sécuritaire… Tous les scénarios coexistent dans les candidatures de ces hauts gradés qui fleurissent aux quatre coins du pays. Que ce soit sur les rives du lac Léman avec Jacques Grandchamp à Publier (Haute-Savoie), au Plessis-Robinson en région parisienne avec Jacques Vire, à Rochefort (Charente-Maritime) où Alain Giorgis a jeté l’ancre après avoir achevé sa carrière comme commandant des écoles de gendarmerie ou encore à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec David Galtier.
Martine Vassal, tête de liste Les Républicains, a en effet désigné ce général d’armée (5 étoiles) comme son « Monsieur Sécurité ». Mais c’est aussi ce natif de la cité des Olives qui a été choisi pour affronter, dans le 7e secteur, le leader local du Rassemblement national, le sénateur Stéphane Ravier qui s’était imposé en 2014 dans les 13 et 14es arrondissements.