Lundi 10 février 2020 20:38 – Vannes Theix. En état d’ivresse, il mord l’un des gendarmes … |
Un homme de 48 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Vannes pour des faits, remontant à juillet, de violence contre des gendarmes lors d’un contrôle sur la route.
Dans la nuit du 25 juillet dernier, l’automobiliste de 48 ans roule beaucoup trop vite sur la route du Gorvello dans la commune de Theix. Contrôlé, au départ, l’homme collabore et accepte le dépistage par éthylotest, qui s’avère positif avec un taux 1,46 g/L. Sa compagne, tout aussi ivre n’est pas apte à conduire. Un des fonctionnaires se propose de ramener le véhicule à la gendarmerie de Theix pour y effectuer un second contrôlé d’alcoolémie, cette fois à l’éthylomètre.
« Vous pourriez fermer les yeux ! »
Sur place, le conducteur tente de négocier avec les forces de l’ordre. « Vous pourriez fermer les yeux ! » réclame-t-il. Devant le refus des fonctionnaires, l’individu change d’attitude, refuse de sortir du véhicule, s’énerve avant de proférer des insultes.
L’interpellation devient musclée, lorsqu’il assène un coup de poing et mord jusqu’au sang l’un des gendarmes. « Je n’ai jamais porté de coups. Ils m’ont menotté violemment, j’ai un handicap aux bras, j’avais tellement mal que je n’avais pas d’autre choix de mordre pour le faire savoir », précise le prévenu, à la barre du tribunal correctionnel de Vannes, où il comparait pour violence et outrage. C’est seulement vers 2 h 30 du matin, que l’homme capitulera en acceptant de se soumettre aux vérifications d’usage. S’il reconnaît les violences, il les justifie par les nombreuses traces d’ecchymoses relevées sur son corps et rapportées dans un certificat médical.
Huit mois de prison avec sursis requis
Pour Me Le Reste, défenseur des forces de l’ordre, le seuil de tolérance des gendarmes est particulièrement haut, et cette action policière était « justifiée ». Il réclame pour ses clients 1 600 € de préjudice moral et 2 000 € pour celui, victime du préjudice physique, ajoutant au passage le stess important de ce dernier, qui a dû patienter trois semaines avant d’avoir les résultats d’une éventuelle contamination.
Magali Pauthier, vice-procureur requiert huit mois de prison avec sursis, et une suspension de permis de huit mois, pour cette « violence impressionnante contre des gendarmes bienveillants ».
En défense, Me Birrien, du barreau de Rennes réclame une peine proportionnée avant de s’arrêter sur les déclarations contradictoires des fonctionnaires, et de leur interpellation « virile ». Il s’insurge également sur les demandes des parties civiles, avant de réclamer au tribunal de suivre le barème habituel. L’affaire a été mise en délibéré au 24 février.
Ouest-France