Le PSIG de Dieppe chasse le flagrant délit et cumule les interventions
Sécurité. Le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Dieppe a réalisé 460 interventions en 2019.
Publié le 04/02/2020 à 10:22 Mis à jour le 04/02/2020 à 10:22
Ils sillonnent les routes, de jour, souvent de nuit, de Luneray au Tréport, en passant par Offranville, Bacqueville-en-Caux, Saint-Nicolas-d’Aliermont, Envermeu ou Petit-Caux : les quatorze gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Dieppe ont réalisé 460 interventions en 2019. L’adjudant-chef Dimitri Labbé, patron de cette unité installée dans la caserne du Val-Druel, à Dieppe, a communiqué ces chiffres le jeudi 30 janvier, lors de l’inspection annuelle de cette brigade spécialisée. À cette occasion, trois militaires ont reçu la médaille d’honneur pour acte de courage et dévouement (lire notre édition du vendredi 31 janvier). Le peloton est rattaché à la compagnie de gendarmerie départementale de Dieppe, située dans les mêmes locaux.
Flagrant délit
Le PSIG présente plusieurs particularités. D’une part, sa jeunesse : la moitié des effectifs est constituée de gendarmes adjoints volontaires, âgés de 18 à 25 ans, sportifs. D’autre part, deux sous-officiers sont « moniteurs en interventions professionnelles », indique Dimitri Labbé. « Ils sont chargés de nous enseigner des techniques d’intervention. » Le peloton est aussi doté d’une équipe cynophile, à savoir un maître-chien et son malinois, H’Élite, formé en piste et défense.
Comme leur appellation le suggère, les PSIG ne sont pas en charge des investigations. Leurs spécialités ? Les flagrants délits, les interpellations délicates, en appui des brigades locales. Ils peuvent aussi recevoir le renfort du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie de Penly, voire du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, comme ce fut le cas le 19 décembre dernier au Tréport (lire notre édition du 20 décembre).
« 85% du temps de service se déroule à l’extérieur, et 30% de nuit. On a vocation à lutter contre la délinquance de voie publique. Nous, on est dehors entre 22 h et 5 h ! » prévient l’adjudant-chef, à la tête du PSIG de Dieppe depuis 2011. « Les seules procédures que l’on fait sont celles liées au Code de la route », ajoute Dimitri Labbé. Comme les autres unités, ces militaires sont amenés à effectuer des contrôles routiers, des dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants.
Une dotation spécifique
Ce jeudi 30 janvier, au total treize lettres de félicitations et témoignages de satisfaction, paraphés par le commandement départemental ou régional, ont été remis à autant d’éléments qui, selon l’expression consacrée, ont « fait preuve de belles qualités professionnelles ». Cette unité dispose de quatre véhicules, dont la fourgonnette de l’équipe cynophile et une voiture banalisée. En plus de l’armement « classique » faisant partie de la dotation du gendarme, le PSIG dieppois est doté de pistolets mitrailleurs HK UMP 9, de gilets « lourds » pare-balles et de casques à visière blindée.
Arnaud Commun
Journaliste, agence locale de Dieppe a.commun@paris-normandie.