Un ancien gendarme de Beaune-la-Rolande reconnu coupable de harcèlement sexuel
Publié le 13/11/2019 à 07h00
Ce père de famille de 38 ans a été condamné, ce mardi, à dix-huit mois de prison avec sursis. Il devra indemniser cinq victimes, des femmes militaires encore en exercice, à hauteur de 5.000 euros.
Une peine de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve, conforme en tout point aux réquisitions du parquet, a été prononcée, ce mardi, contre un ancien gendarme de Beaune-la-Rolande, convaincu d’avoir harcelé sexuellement cinq de ses collègues femmes.
Cet homme de 38 ans, aujourd’hui reconverti dans le maraîchage, sera tenu de suivre des soins psychologiques et d’indemniser ses victimes, à hauteur de 5.000 euros.
Ainsi que le prévoit la loi dans ce type de faits, l’intéressé fera l’objet d’une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Entre septembre 2013 et février 2018, tandis qu’il était affecté à la brigade de Beaune, Nicolas n’a cessé d’adopter un comportement inadapté à l’égard des jeunes femmes qui partageaient son quotidien professionnel.
« Des propositions sexuelles permanentes »
Aux propositions scabreuses et aux blagues graveleuses, il est également arrivé à ce père de famille d’ajouter des gestes déplacés : un jour, il a touché le sein d’une de ses collègues. Une autre fois, il a posé sa main sur une cuisse.
Comme il était absent à l’audience du tribunal correctionnel du 17 octobre où il devait répondre de ses agissements, ce sont surtout les victimes de Nicolas que l’on a entendues. Celles-ci ont dénoncé un climat d’insécurité au sein de la brigade et « des propositions sexuelles permanentes ».
Un comportement qualifié « d’affligeant, de lamentable et de condamnable » par l’avocat des parties civiles. De son côté, le procureur de la République a soutenu que l’intéressé « espérait bien, par ses propos insistants, obtenir des faveurs sexuelles ».
Lorsqu’il avait été entendu par l’inspection générale de la gendarmerie nationale, Nicolas avait reconnu s’être livré à « des plaisanteries », tout en niant avoir commis la moindre agression sexuelle.
Philippe Renaud