L’emballage d’un bonbon permet de résoudre un viol vieux de 21 ans dans la Vienne
MIS EN LIGNE LE 16/10/2019 À 12:13
Trahi par son ADN sur un papier de bonbon, un homme accusé d’un viol commis il y a 21 ans a été arrêté.
Une menuiserie de Poitiers dans la Vienne a été cambriolée durant l’été 2019. Alors que les enquêteurs exploitaient les traces ADN prélevées sur les lieux, les gendarmes se sont aperçus que l’une d’elles, découverte sur un emballage de bonbon, coïncidait avec l’ADN d’un violeur inconnu figurant depuis plus de vingt ans dans la base de données du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).
Le sexagénaire mis en examen et écroué
Cette correspondance entre les deux ADN non identifiés a conduit les gendarmes à relancer l’enquête sur ce viol. Les soupçons des forces de l’ordre se sont alors portés sur un homme aujourd’hui âgé de 67 ans, le père de l’exploitant de la menuiserie cambriolée. Le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux et la colonelle de la compagnie de Châtellerault Sophie Périgord ont annoncé que le sexagénaire a été mis en examen et incarcéré mardi 15 octobre.
Une fois les confirmations apportées par les différentes analyses entre les ADN, le suspect a reconnu le viol qu’il a commis en octobre 1998. À l’époque il avait placé des rondins de bois en travers de la route pour forcer les voitures à s’arrêter. Il en avait profité pour avoir une relation sexuelle non consentie avec une automobiliste de 21 ans. Le parquet a précisé que « le suspect, qui avait le visage dissimulé par une cagoule, avait surgi. Il l’avait ligotée. Elle avait été violée dans la voiture. Le suspect avait ensuite pris la fuite à pied ».
Entendu comme témoin par les gendarmes au moment des faits
À l’époque des faits, en 1998, l’homme avait été entendu comme témoin par les gendarmes de la brigade de recherches de la gendarmerie de Châtellerault, car il était le voisin de la victime.
« La victime, une mère de famille, s’est dite soulagée, heureuse de ce dénouement, mais aussi en grande souffrance » a ajouté le procureur.
Le procureur de la République de Poitiers, Michel Garrandaux et la colonelle de la compagnie de Châtellerault Sophie Périgord ont fait savoir que l’homme a été mis en examen et incarcéré ce mardi 15 octobre.