Nouvelle-Calédonie : prison ferme pour les six jeunes qui ont blessé des gendarmes
Lundi dernier, sur l’île d’Ouvéa, trois militaires de la brigade de Fayaoué avaient été pris à partie et blessés.
Par Le Parisien avec AFPLe 20 septembre 2019 à 07h26
Six jeunes gens qui avaient agressé et blessé des gendarmes sur l’île d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie, en début de semaine, ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nouméa.Ouverture dans 0
L’un des mis en cause, âgé de 23 ans, qui a reconnu « avoir ramassé une pierre » et frappé à la tête une adjudante-chef de gendarmerie lors de l’agression, a écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme, dont un an avec sursis.
L’un de ses comparses, âgé de 25 ans et qui avait asséné un « coup de poing » au visage d’un autre gendarme, a été condamné pour sa part à 3 ans de prison ferme, dont six mois avec sursis.
Des peines de 24 mois de prison, dont la moitié avec sursis, ont par ailleurs été prononcées à l’encontre des quatre autres prévenus. Tous ont présenté à la barre « des regrets et des excuses » aux militaires, plaidant qu’ils étaient « saouls » au moment des faits.
La situation avait dégénéré «sous l’effet de groupe et de l’alcool»
Lundi dernier, trois militaires de la brigade de Fayaoué intervenaient lors d’un attroupement à hauteur de la tribu kanak de Banutr, au centre de cet atoll de 3.400 habitants, quand ils ont été pris à partie par des jeunes, qui avaient dressé un barrage sur la route.
Ces derniers expliquent alors aux gendarmes qu’ils « attendent leurs adversaires (du sud, ndlr) pour en découdre ». Ils précisent que l’affaire est liée « au meurtre de l’un des leurs » le 19 août dernier, poignardé devant une station-service par un homme d’une trentaine d’années, placé depuis en détention provisoire.
Selon l’ensemble des témoignages, l’intervention avait débuté dans le calme et le dialogue semblait s’être instauré, avant que la situation ne dégénère « sous l’effet de groupe et de l’alcool ».Newsletter – L’essentiel de l’actuChaque matin, l’actualité vue par Le Parisien
Un véhicule de service a également été saccagé à coups de pierres avant d’être incendié. Un gilet pare-balles dans l’habitacle a aussi été dérobé.
Des gendarmes en repos qui passaient fortuitement à proximité avaient permis d’exfiltrer leurs camarades et d’interpeller les agresseurs.
Le représentant du ministère public a dénoncé « une horde d’individus qui s’en est pris sans aucune raison aux gendarmes ».
Entourée de collègues, l’adjudante de gendarmerie blessée était présente à l’audience avec un pansement à l’oeil.