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Le - En patrouille avec les gendarmes de Laon : la traque invisible des excès de vitesse

VIDÉO. En patrouille avec les gendarmes de Laon : la traque invisible des excès de vitesse

   MIS EN LIGNE LE 26/08/2019 À 18:00

PHILIPPE ROBINDANS CET ARTICLE

Il chasse les vitesses excessives. Reportage avec un véhicule banalisé de la gendarmerie.

Le radar embarqué flashe dans les deux sens de circulation.

Le radar embarqué flashe dans les deux sens de circulation.CET ARTICLE RÉSERVÉ AUX ABONNÉS
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Contre les excès de vitesse, c’est une arme redoutable. Depuis 2013, partout en France, les services de police et de gendarmerie utilisent des radars ETM, comme équipement de terrain mobile. Les forces de l’ordre axonaises en disposent évidemment, mais comment ça marche ? Nous avons sillonné des routes sur le périmètre d’intervention de la compagnie de gendarmerie de Laon à bord d’un véhicule banalisé affecté à la brigade motorisée (BMO), une unité de l’escadron départementale de sécurité routière (EDSR).

Non sérigraphié aux couleurs de la gendarmerie, avec une immatriculation classique, la force de ce véhicule avec un radar embarqué est de se fondre dans le flot de circulation. Ce jour-là, l’adjudant Stéphane Frère est au volant, près de lui le gendarme Thomas Galvan. Leur voiture non identifiable prend la RD 1044 en direction de Saint-Quentin, avant de rejoindre la RD 1032 vers Chauny. La particularité de cet ETM est que tout est automatique et qu’il flashe dans les deux sens de circulation, un flash infra-rouge non-visible pour les usagers en infraction.

Le magazine Sciences et Avenir avait bien expliqué son fonctionnement.

« Nous n’avons aucune possibilité d’intervention dès lors qu’un usager est flashé. Le PV est transmis dans les 72 heures à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions basée à Rennes », précise l’adjudant Frère.

Pour autant, note le militaire, « la marge d’erreur de ces radars est de 10 km/heure pour les limitations de vitesse inférieures à 100 km/heure et de 10 % pour les limitations de vitesse supérieures à 100 km/heure ». Dans la voiture, c’est le gendarme Galvan qui, sur une tablette, paramètre en revanche la vitesse en fonction de la localisation et de la limitation qui y est opérée (50, 70, 80, etc.) « Avec les nouvelles générations de radar, cela se fait automatiquement », relève l’adjudant Frère.

L’ETM ne flashe cependant pas à tout va. En un peu plus de deux heures de temps, l’équipement va contrôler 200 véhicules mais n’en verbalisera que 7.

Du radar embarqué au radar Mercura Ultralyte, une même traque de la vitesse

Lorsqu’il sillonne les routes axonaises, ce véhicule banalisé peut aussi servir en contrôle statique. Lors de cette patrouille, le binôme de gendarmes le stationne dans une zone pavillonnaire que traverse une départementale. C’est en agglomération, la vitesse y est limitée à 50 km/heure. C’est cette fois avec le Mercura Ultralyte, un radar portatif, qu’ils vont traquer les usagers un peu trop pressés. « On peut contrôler la vitesse jusqu’à une distance de 600 à 800 mètres. Au-delà, c’est compliqué », explique l’adjudant Frère. Couplé avec une voiture banalisée, ce radar-là n’est pas moins efficace que l’ETM. Un conducteur est très vite pris au piège. Il roule à 82 km/heure au lieu des 50 autorisés. Eu égard à la marge d’erreur, c’est la vitesse de 77 qui est retenue. Le véhicule est intercepté et le PV traité immédiatement, via une appli spécifique sur le smartphone des gendarmes, PVE, comme procès-verbal électronique, un progrès réel pour les gendarmes ainsi libérés de lourdes tâches administratives. Une autre application permet de contrôler en temps réel les infractions éventuellement déjà commises, si le conducteur est recherché voire si la voiture a été volée. L’automobiliste en cause n’avait déjà plus que 5 points sur un total de 12. Quand il se sera acquitté du montant de son amende (90 euros dans les 15 jours puis 135 euros au-delà), il perdra 2 autres points.

Quelques minutes plus tard, un poids lourd roule, lui, à 65 km /heure au lieu de 50. La vitesse de 60 est retenue. Pour l’adjudant, l’infraction mérite d’autant plus d’être relevée que le camion transporte… des matières dangereuses. Lors d’un tel contrôle statique, les gendarmes en profitent pour relever d’éventuelles autres infractions comme le non-respect d’un panneau stop ou l’usage du téléphone portable au volant. Imparable aussi.L’essentiel

Dans le département de l’Aisne, zones police et gendarmerie confondues, on a enregistré 119 accidents de janvier à juillet, soit – 23 accidents qu’en 2018.

Le nombre de tués a, en revanche, fortement, progressé avec 18 morts sur la même période contre 12 en 2018. On dénombre 146 blessés, contre 207 l’an passé.

S’agissant des accidents mortels, la vitesse est la cause numéro un constatée (29,4  %) avec 5 tués. C’est la même chose pour les accidents corporels représente 25,2  % des accidents.

Source : abonne.lunion.fr

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