Emploi
Des policiers et gendarmes sans arme, ça existe… et c’est même répandu !
ORLÉANS ECONOMIE EMPLOI
Publié le 19/06/2019 à 07h00
On ne peut pas dire que l’État lésine sur les moyens pour susciter les vocations policières et de gendarmerie. Les deux institutions sont toujours représentées au cours des salons des métiers. C’était encore le cas ce jeudi 13 juin, au stade de La Source, pour les « Supporters de l’emploi ».
En plus de cette présence, d’autres outils de communication sont très utilisés, entre spots de télévision, affiches d’un agent qui vous tend la main et vous regarde de manière appuyée, ou présence active sur les réseaux sociaux.
Police et gendarmerie rivalisent de campagnes publicitaires pour attirer les futures recrues.
Au cours de ce rendez-vous, il était notamment question du large éventail de métiers et de spécialisations disponibles au sein de ces deux corps. Car, si dans l’imaginaire collectif, le policier possède forcément une arme à feu ou est amené à intervenir sur des situations sensibles, le cliché ne résiste pas à la réalité.
L’adjudant Frédéric Gaud, de la gendarmerie, et le brigadier-chef Loïc Beaumanoir, de la police nationale, insistent sur les professions parallèles proposées par leurs corporations.
Un large éventail de spécialisations et de métiers
Pour la gendarmerie, c’est ce que l’on appelle le « corps de soutien technique et administratif ». En français, cela signifie que de nombreux postes dans la restauration, l’immobilier, les ressources humaines ou encore dans la mécanique sont également à pourvoir.
« C’est comme une entreprise », compare l’adjudant Gaud. Et pour cela, nul besoin de savoir manier une arme à feu. « La richesse de notre métier, c’est que l’on possède plus d’une centaine de spécialisations.
« On n’est pas cloisonné sur un choix », ajoute le brigadier-chef Beaumanoir. La logique est la même au sein de la police nationale. Si les postes de commissaire de police ou de gardien de la paix sont souvent les plus cités, la force publique a besoin de métiers spécialisés pour fonctionner correctement. Des filières peuvent ainsi se créer en logistique, en communication, en médecine ou encore en mécanique, sans compter la gestion administrative. « On ne commence peut-être pas avec la spécialité que l’on souhaite, mais si on ne finit pas par trouver chaussure à son pied, c’est qu’on est difficile ! », poursuit le policier.
Si vous souhaitez malgré tout postuler avant tout aux métiers « classiques » des forces de l’ordre, sachez que le recrutement des policiers en uniforme ne peut s’effectuer qu’à moins de 35 ans. C’est aussi l’âge limite pour les sous-officiers de la gendarmerie. Le plafond descend même jusqu’à 26 ans pour les gendarmes volontaires et 27 ans pour les officiers.
33 postes de soutien en Région dans la gendarmerie
Parmi les 8.000 postes proposés chaque année au niveau national dans la police, près de 1.500 sont liés aux métiers techniques, administratifs et scientifiques. La fonction de gardien de la paix reste la plus représentée, avec près de 3.500 propositions. 23.000 personnes y postulent chaque année, ce qui montre que ces métiers restent attrayants pour nombre de jeunes, malgré une forte baisse des candidatures par rapport à 2016, à la suite des attentats du 13 novembre (près de 35.000 enregistrées).
Pour la gendarmerie, les engagements sont légèrement plus importants, avec près de 10.000 postes à pourvoir, « dont environ 6.500 volontaires » à l’échelle nationale. Le centre information recrutement d’Orléans n’avance pas de chiffres nationaux pour le corps de soutien technique et administratif, mais annonce que 33 postes sont disponibles en région Centre-Val de Loire. Ces offres concernent les métiers de la mécanique, du tertiaire, du bâtiment et « surtout de la restauration ». Des épreuves de sélection liées à ces professions se déroulent sur Orléans. Rendez-vous à Pôle emploi pour découvrir toutes les annonces concernées.
Concours
Un concours national sera organisé au mois de septembre 2019 pour les personnes intéressées par le métier de gardien de la paix. Les inscriptions sont possibles jusqu’au 16 juillet. Le dossier de candidature est à télécharger ici.
Contacts
À Orléans, un centre information recrutement de la gendarmerie est accessible au 120 ter, rue du Faubourg-Bannier, du lundi au vendredi, de 8 heures à midi et de 14 à 18 heures. Son numéro de téléphone est le suivant : 02.38.53.90.95.
Pour la police nationale, l’antenne promotion recrutement égalité des chances (Aprec) de Saint-Cyr-sur-Loire (près de Tours) se charge de plusieurs départements, dont le Loiret. Il se situe au 85, rue Henri-Bergson. Son numéro de téléphone est le suivant : 02.47.42.86.77.
L’agenda des rendez-vous emploi
Chaque mercredi, retrouvez notre agenda des rendez-vous emploi et formation autour d’Orléans.
Thomas Derais