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Nouveaux yeux des gendarmes, le drone du groupement départemental était de sortie, hier, dans le cadre d’une mission de lutte contre les vols à la roulotte.
A ses côtés, son partenaire, chef de mission : Sébastien, gendarme lui aussi, spécialisé en identification criminelle, est responsable de la préparation du vol de l’aéronef en amont et de sa bonne exécution sur le terrain. Des fonctions interchangeables pour lesquelles le binôme a été spécifiquement formé pendant deux semaines et demie en février et mars derniers, au sein du Groupement d’instruction des forces aériennes de la gendarmerie, à Cazaux (Gironde). Au programme, législation aéronautique, fonctionnement d’un drone, préparation d’une mission, droit à l’image, analyse des prévisions météorologiques.
En actionnant les deux joysticks de la radiocommande, Jean-Vivien guide le quadrirotor sur son trajet de retour, en survolant les champs. A 150 mètres de haut, le maximum autorisé, le drone apparaît dans le champ de vision. A moins de 50 mètres de hauteur, un vrombissement d’essaim d’abeilles trahit la présence de l’engin, qui finit par se poser en douceur. Complémentaire de l’hélicoptère, le drone de la gendarmerie pourra être déployé lors d’une multitude de missions : « Dans le cadre d’opérations de recherche de personnes, par exemple, il permettra de couvrir un territoire plus vaste, plus rapidement, détaille Sébastien, l’un des gendarmes formés au télépilotage. Il nous sera aussi utile pour une opération de surveillance des lieux, pour vérifier qu’un individu ne prend pas la fuite ». Dans le cas d’un accident de la route impliquant de nombreux véhicules, il peut aussi aider à évaluer les moyens de secours et de sécurité à déployer. Pour l’heure, trois gendarmes deux-sévriens ont été formés à l’art du télépilotage. « J’ai déjà fourni trois nouveaux noms, afin de pouvoir assurer des permanences supplémentaires, notamment les week-ends », précise le colonel Jean-Pascal Château, à la tête du groupement de gendarmerie départementale, convaincu que l’utilisation des drones par les forces de l’ordre « est amenée à se développer ».
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