Brest. Il avait voulu s’évader de la gendarmerie : un mois ferme
Mais depuis le début de l’audience de comparution immédiate qui évoque ses vols de jeux vidéo et sa tentative d’évasion de la gendarmerie, il paraît absent. Ailleurs.
Un parcours déjà dur
À 30 ans, il a déjà connu cinq hospitalisations psychiatriques. Onze condamnations. Le décès de sa maman, qui était « un repère » pour lui. L’incendie de son appartement, « qui a contribué à sa situation » de SDF, admet Gwenaëlle Thouroude, pour le parquet. L’alcool, consommé massivement. Comme certains tranquillisants et autres stupéfiants.
Jeux, viande et vodka
« Les faits sont établis », rappelle Gwenaëlle Thouroude. Le prévenu a bien volé cinq jeux vidéo dans une grande surface le 28 février. Il a été interpellé à la sortie du magasin par l’un des agents de sécurité. Il voulait tout revendre pour se faire un peu d’argent.
En garde à vue, les gendarmes lui montrent des « photos de bonne résolution » où on le voit voler deux autres jeux, des packs de viande et une bouteille de vodka, deux jours plus tôt.
Coup de pied dans la cheville
Entendant des voix, il met à profit la pause cigarette pour se précipiter jusqu’au grillage, afin de s’évader. Il est immédiatement rattrapé, malgré un coup de pied dans la cheville du militaire chargé de le garder.
Deux peines distinctes
La seule question, pour le parquet, est celle de la peine. Sa représentante demande six mois dont trois mois avec sursis et mise à l’épreuve. L’avocate de la défense tente d’atténuer les choses. « Les jeux vidéo ont été restitués, insiste Me Chanteux Caron. Et nous n’avons aucun certificat médical pour le coup de pied au gendarme. »