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Neuf mois avec sursis requis contre le PDG du Dauphiné Libéré

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Neuf mois de prison avec sursis ont été requis aujourd’hui par le parquet pour «violences sur conjoint et outrages» contre le PDG du Dauphiné Libéré, Christophe Tostain, jugé devant le tribunal correctionnel de Lyon.

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Le 4 mars 2018, une femme se présente à la gendarmerie de Tassin-La-Demi-Lune (métropole de Lyon), affirmant que Christophe Tostain l’a frappée. Elle revient à son domicile avec quatre gendarmes. Ils trouvent alors Christophe Tostain, PDG du quotidien régional depuis 2013, fortement alcoolisé, menaçant, les prenant en photos, lançant notamment: «sales cons, je connais le colonel X, je vais vous faire monter en enfer».

Une affaire choquante pour les syndicats du journal, qui ont accusé le patron de presse de «ternir» l’image du quotidien régional, propriété du groupe Ebra. A l’audience, Tostain, 48 ans, a reconnu l’ensemble des faits. Les gendarmes étaient sur le banc des parties civiles alors que la victime était absente.

Sur l’outrage aux gendarmes: Christophe Tostain a avoué sa «honte» suite à «des mots que je n’aurais jamais dû avoir». Il s’en était déjà excusé le lendemain des faits après une nuit en cellule de dégrisement. Au sujet des violences infligées à Mme G., qui s’était ensuite vu prescrire 4 jours d’ITT, il a estimé qu’il n’aurait «jamais dû répondre à cette claque». Attestation médicale à l’appui, il a aussi expliqué ne pas avoir de problème d’addiction à l’alcool, même s’il avait déjà été condamné en juillet 2017 pour conduite en état d’ivresse.

Une grande partie des débats s’est focalisée sur la nature de la relation que Christophe Tostain, alors récemment divorcé, entretenait avec Mme G. Son avocat, Me Yves Sauvayre, a tenté de convaincre la présidente que la victime n’était pas sa concubine, comme il l’avait initialement dit aux gendarmes, mais une simple maîtresse. Le procureur accusait pour sa part la défense d’user de «tous les artifices» pour éviter la qualification de «violences sur conjoint».

Ce dernier a finalement requis 9 mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et demandé que l’éventuelle condamnation soit inscrite à son casier. «La presse est là, c’est l’arène, la mise à mort», a de son côté plaidé son avocat, demandant à la présidente de le traiter comme un «justiciable lambda» et non comme un patron. «Est-ce qu’on doit condamner Christophe Tostain ? Oui (…) Est-ce qu’on doit lui dire que sa vie professionnelle s’arrête ? Ce ne serait pas juste», a poursuivi Me Sauvayre, réclamant que la condamnation ne soit pas inscrite à son casier.

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Sourcewww.lefigaro.fr

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