L’AAMFG conviée au colloque « Les 30 ans de la concertation »
Premier temps fort des 10 ans de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur, le colloque marquant l’anniversaire des 30 ans de la concertation s’est déroulé à la DGGN le 2 avril entre 14H00 et 20H00.
Le mot du Colonel Louis-Mathieu GASPARI, secrétaire général du Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG)
Premier des trois grands rendez-vous qui marqueront le calendrier 2019 de la gendarmerie, la concertation a célébré ses trente ans d’existence, ce mardi 2 avril. Lors de son discours d’ouverture, le général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, a rappelé que « la concertation a sa place dans la totalité du biotope gendarmerie, jusqu’à l’unité la plus proche du terrain : la brigade territoriale. Elle contribue grandement à la cohésion de la gendarmerie nationale, cohésion qui fait sa force ».
Il a ensuite expliqué que la gendarmerie marchait sur 2 jambes : le commandement et la concertation. Pleinement complémentaires, elles se nourrissent réciproquement. Tout en précisant que la première ne se partageait pas, il a ajouté que la seconde permettait la « responsabilité éclairée » du commandement.
Tout en rappelant que le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG) était représenté au CSFM par 12 officiers et sous-officiers de la gendarmerie, le DGGN a réaffirmé que la concertation constituait un point d‘ancrage fort à la communauté militaire. Correspondant à l’ADN de la gendarmerie, ce lien indéfectible permet de défendre l’unicité du statut militaire.
Le général a enfin indiqué que « les différents anniversaires marquant cette année 2019 [NDLR : les 10 ans du rattachement de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur et les 100 ans de l’EOGN] sont l’occasion de faire le point sur les perspectives de progrès, de modernisation et d’évolution ». C’est pourquoi ce colloque dédié à la concertation a été articulé autour de plusieurs tables rondes permettant de porter un regard, à la fois historique mais surtout prospectif, sur le modèle de dialogue social que la gendarmerie a su adapter.
En présence de M. Martin Briens, directeur du cabinet civil et militaire de la ministre des Armées et de M. Stéphane Bouillon, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, ce grand rassemblement du dialogue social s’est terminé par une présentation des pistes de progrès identifiées par deux groupes de travail installés à la mi-janvier.
« La concertation participe à l’âme de la gendarmerie, a déclaré le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur ». Avant d’ajouter : « La concertation, c’est la confiance, entre les personnels et leurs chefs, celle qui se noue avec ceux qui sont élus pour porter la voix des compagnies, des escadrons, des groupements, celle qui se retrouve sur le terrain dans ce lien si précieux, si fort, si nécessaire entre la gendarmerie et les Français. La concertation, c’est aussi le respect de chacun au sein de l’institution […] et la loyauté qui permettent de dire les choses franchement mais de respecter les décisions prises pour permettre au chef d’assurer son devoir, dont celui si important de veiller sur ses hommes afin que ceux-ci puissent accomplir leurs missions. »
Il a également souligné la modernité portée par la concertation, qui n’a eu de cesse d’évoluer et de faire évoluer la gendarmerie, en phase avec la société : « Plus de transparence, plus d’explications, plus de considération. […] C’est comme ça que la concertation permet à la gendarmerie de donner le meilleur de ce qu’elle est. Elle fait partie intégrante de votre ADN. […] Nous avons besoin de cette concertation pour que vous puissiez nous faire remonter vos attentes, vos craintes, vos inquiétudes et nous avons besoin de vous pour pouvoir faire redescendre sur le terrain les choix qui ont été faits, expliquer, présenter la politique qui a été conduite, les décisions qui ont été prises. […] Il faut garder intact l’esprit de la concertation : élément de cohésion, aide au commandement… La concertation, c’est en quelque sorte une boussole pour comprendre, analyser, traiter toutes les questions humaines, matérielles, fonctionnelles, qui permettent à la gendarmerie de remplir l’ensemble de ses missions. »
Pour Stéphane Bouillon, il faut que la concertation conserve sa liberté de ton, son absolue loyauté, la proximité avec le terrain et le respect pour les chefs : « C’est ce qui fait la force de la concertation, c’est ce qui fait aussi son originalité. Et c’est ce qui fera sa pérennité ! »
Saluant en conclusion l’engagement des acteurs du dialogue interne, il a estimé que « Faire partie de la concertation, c’est servir deux fois : pour sa patrie et pour ses camarades. C’est un privilège d’autant plus grand et un devoir d’autant plus fort ».
Source : CFMG
Madame Murielle NOEL présidente de l’AAMFG remercient le général d’armée Richard LIZUREY de son aimable invitation.
Elles salue la qualité des échanges et soulignent l’excellence de l’accueil qui lui a été réservé.
Consciente de l’enjeu et de l’importance de la concertation, elle félicite chaque intervenant à ce colloque constructif qui doit permettre à travers les échanges, le rayonnement de la gendarmerie, et le bien être de ses militaires et de leur famille.
Murielle NOEL Présidente de l’AAMFG