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Le - Des portables saisis en prison attribués aux gendarmes

BAR-LE-DUC – DÉFENSE

Des portables saisis en prison attribués aux gendarmes

Treize téléphones portables saisis ces deux dernières années au centre de détention de Saint-Mihiel viennent d’être donnés au groupement de gendarmerie de la Meuse. Ils viendront compléter l’équipement des unités de recherche.

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  • LE 29/03/2019 À 11:51
  •  MIS À JOUR LE 29/03/2019 À 11:52

Bruno Fleury, substitut du procureur (à droite) a remis les portables saisis au colonel Gastebois. Le major Bachelet sera chargé de les réinitialiser pour les gendarmes.  Photo ER /Karine DIVERSAY

Photo HDBruno Fleury, substitut du procureur (à droite) a remis les portables saisis au colonel Gastebois. Le major Bachelet sera chargé de les réinitialiser pour les gendarmes. Photo ER /Karine DIVERSAY

Après un quad et une moto l’an dernier, cette semaine ce sont treize téléphones portables que le parquet du tribunal de grande instance de Bar-le-Duc vient de remettre au groupement de gendarmerie de la Meuse. Substitut du procureur, Bruno Fleury est venu lui-même apporter ce matériel au colonel André Gastebois.

Saisis au centre de détention de Saint-Mihiel

« Ces téléphones ont tous été saisis au centre de détention de Saint-Mihiel », détaille le substitut Fleury en les sortant les uns après les autres d’une enveloppe. « Il y avait une demande de la gendarmerie pour un tel matériel. Ils vont venir compléter la flotte des téléphones à moindre coût », se réjouit-il.

La gendarmerie fournit de moins en moins de portables

Si les gendarmes sont dotés de téléphones professionnels « néogend », équipés d’applications spécifiques à la gendarmerie, ultra-verrouillés et cryptés, « l’inconvénient est que sur certaines missions de renseignement nous ne pouvons pas avoir accès à des applications commerciales », expose le patron des gendarmes meusiens.

Ces smartphones étant de moins en moins fournis par la gendarmerie, ceux saisis sont une aubaine pour les unités.

Ils ne sont pas donnés de la main à la main entre le tribunal et la gendarmerie, mais sur décision de la cellule régionale des avoirs criminels basée à Metz qui décide des attributions en fonction des demandes. Avec l’accord des Domaines. « Et on ne reçoit pas forcément le fruit de nos enquêtes », précise le colonel Gastebois.

Taper au porte-monnaie

« Tout ce qui peut être saisi, on le saisit », prévient le substitut totalement sur la même longueur d’onde que le colonel qui affirme que « dans des affaires judiciaires ce qui fait mal aux gens ce n’est pas forcément la prison. Quand ils trafiquent, ils connaissent et acceptent le risque. Ce qui leur fait mal ce sont les saisies. » « Taper au porte-monnaie », comme le résume le substitut Fleury.

Pour autant, ce n’est pas demain que les gendarmes rouleront en Porsche ou autre Ferrari. « C’est compliqué d’attribuer des véhicules, ils ont souvent des kilomètres élevés ou ce sont de grosses cylindrées. » « Il ne faut pas de réparations et un coût d’entretien limité », complète le colonel Gastebois.

Réinitialisation

Avant d’être mis en service, ces téléphones saisis vont passer entre les mains du major Bachelet, chef du service système information et communication. « Ils vont être totalement nettoyés, réinitialisés comme s’ils étaient neufs », mentionne major.

Il en a été de même pour la police il y a quelques mois.

Karine DIVERSAY

Sourcewww.estrepublicain.fr

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