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Le - Quatre héros ordinaires à la gendarmerie d’Albert

Quatre héros ordinaires à la gendarmerie d’Albert

Le froid était vif ce mardi matin à Péronne. Malgré la demi-heure de retard au protocole de cette inspection de compagnie, le Général Didier Fortin a su réchauffer les cœurs. D’abord en donnant des nouvelles rassurantes sur l’état de santé du brigadier-chef percuté par un chauffard lors d’un contrôle routier le samedi 2 mars à Hombleux.

« Je peux vous dire qu’à son arrivée à l’hôpital, le personnel médical était pessimiste sur son état et encore le mot est faible. Mais notre camarade a fait preuve d’une capacité de résistance remarquable. Sa bonne santé physique y a fait beaucoup. Les médecins sont admiratifs et me l’ont dit. Il a quitté le service de réanimation pour le service de chirurgie orthopédique. Il porte haut les couleurs de la gendarmerie », a félicité celui qui est aussi le commandant du groupement de gendarmerie départementale.

« C’était dangereux mais il fallait intervenir »

Ensuite, en honorant quatre gendarmes de la brigade d’Albert pour leur courage. Grégoire Perron, Benoît Segard, Alain Monnier et Mathieu Sergeant ont été distingués par leur hiérarchie, évitant des drames au péril de leur vie. Ils racontent.

Grégoire Perron (23 ans), originaire du Touquet, gendarme à Albert depuis 2017 et Benoît Segard (30 ans), originaire de Valenciennes, gendarme à Albert depuis 2014 : citation et médaille d’action de dévouement et de courage.

Les 16 mai 2018, une personne enjambe le pont SNCF à Aveluy et veut mettre fin à ses jours. « Les pompiers étaient déjà sur place, j’ai commencé à voir l’individu vaciller à 2 mètres au-dessus du précipice, je n’ai pas hésité et j’ai sauté le mur pour le ceinturer », livre le gendarme Pierron. Son collègue Benoît Segard le suit dans son mouvement. « Dans ces cas-là, il ne faut pas trop réfléchir. C’était dangereux mais il fallait intervenir », complète-t-il.

«  Elle aurait pu retourner l’arme contre elle ou l’utiliser contre nous »

Alain Monnier (49 ans), originaire de Maubeuge, adjudant à Albert depuis 2013 et Mathieu Sergeant (26 ans), originaire de Lens, à Albert depuis 2017 : témoignage de satisfaction.

Le 26 juin 2018, les gendarmes sont appelés pour un vol à l’étalage au magasin Gifi d’Albert. L’auteure des faits est identifiée, les deux militaires l’attendent à son domicile à Acheux-en-Amiénois. « On a vite compris que cette personne n’était pas dans un état normal », se souvient Mathieu Sergeant. « Elle a reconnu le vol (vêtements et objets de déco) et nous a demandé de la suivre à sa voiture pour nous remettre les différentes choses. A l’arrière de sa voiture, il y avait un fusil de chasse, elle a tenté de s’en saisir, j’ai pu m’en emparer avant elle, ça a été très vite », raconte Alain Monnier, déjà distingué à quatre autres reprises dans sa carrière. « Elle aurait pu retourner l’arme contre elle ou l’utiliser contre nous », souffle le gendarme Sergeant. Bipolaire, la personne a été internée après les faits.

Pour les heureux récipiendaires, ces diplômes viendront garnir leur dossier de parcours au sein de la gendarmerie. Pas de quoi monter en grade plus rapidement mais la fierté d’avoir été reconnu pour leur travail et leur courage. Ça vaut parfois toutes les récompenses.

Le lieutenant-colonel Galou honoré lui aussi

L’année 2018 a été riche en commémorations pour Péronne et sa région, le Général Didier Fortin a tenu à remettre une lettre de félicitations au lieutenant-colonel Guillaume Galou, à la grande surprise de ce dernier. Devant ses troupes, celui qui est en poste depuis trois ans à Péronne, a été chaleureusement félicité par son supérieur pour avoir parfaitement conduit le dispositif de sécurité du 9 novembre dernier lors de la visite du Président Emmanuel Macron à Albert et Péronne accompagné du Premier ministre anglais, Theresa May. « Votre parfaite connaissance des élus et du territoire a fait de ce rendez-vous très spécial, un succès », s’est réjoui le Général Fortin.

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