Prison ferme pour une série de délits routiers
«L’obstination» et «l’arrogance» de ce Graulhétois de 19 ans lui ont valu de partir directement en prison pour trois mois hier à l’issue de l’audience du tribunal correctionnel de Castres où il était jugé en comparution immédiate pour un outrage à un gendarme mais surtout une série de délits routiers commis en un mois. Le jeune homme a en effet été condamné à 9 mois de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve durant 2 ans avec l’obligation de travailler ou se former, de s’acquitter de ses quatre amendes à 70 € chacune et d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Le tribunal a également confisqué le véhicule du prévenu et lui a suspendu son permis de conduire pour 6 mois. Il faut dire que le chauffard a cherché les ennuis judiciaires. «Rien ne vous arrête», indiquera d’ailleurs la présidente à la lecture du dossier.
Le 6 février, le Graulhétois, sans emploi qui vit chez sa mère, a été contrôlé au volant de sa voiture sans assurance et positif à l’usage de stupéfiants. Les gendarmes lui ont alors retiré son permis qui lui a été suspendu administrativement pour 2 mois. Mais quelques jours plus tard, le 17 février, il est aperçu par les gendarmes au volant de la même voiture dans Graulhet, évidemment toujours sans permis. L’individu, mis en examen pour plusieurs affaires quand il était mineur, est bien connu des forces de l’ordre. À la vue de la patrouille, il prend la fuite, roule à vive allure dans le centre-ville bondé en ce jour de marché, prend tous les risques pour échapper aux gendarmes qui finissent par le perdre de vue. Un témoin va l’identifier un peu plus tard prendre la fuite en courant après avoir accroché une voiture en se garant. Son véhicule, toujours sans assurance, sera d’ailleurs emmené à la fourrière. Mais le 4 mars, il sera de nouveau vu au volant d’une autre voiture. Une nouvelle fois il échappe aux gendarmes. Jusqu’à ce dimanche, où là les militaires vont l’arrêter alors qu’il conduisait la voiture de sa mère. Et au cours de sa garde à vue, il va même menacer un gendarme.
À la barre, il va reconnaître cet outrage et le défaut d’assurance de Brassac. C’est tout. «Pour le reste ce n’est pas moi. Les gendarmes m’ont confondu à chaque fois. Ce n’était pas moi au volant. Je suis innocent», lâche-t-il refusant d’en dire davantage aux magistrats. «Vous n’êtes qu’une pauvre victime», ironise la présidente. «Les faits isolement ne sont pas d’une grande gravité mais mis bout à bout cela méritait cette comparution immédiate, affirme le procureur Freddy Marta qui va requérir 15 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve pour «mettre fin à ces délits à répétition». Son avocate Gaëlle Simonin a réclamé la clémence du tribunal évoquant «des travers de jeunesse». Cela n’aura pas suffi à lui épargner la prison.