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Rennes: Comment la brigade de gendarmerie numérique traque-t-elle les auteurs de vidéos violentes diffusées sur le Web?

ENQUETE A Rennes, une brigade reçoit depuis un an les signalements de violences diffusées sur le Web

Manuel Pavard  — 

Les images d’une violence insoutenable étaient très vite devenues virales. En septembre, deux vidéos montrant le viol collectif d’une jeune femme à la sortie d’une discothèque toulousaine avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. Si ces images avaient ensuite été bloquées par la plate-forme Pharos du ministère de l’Intérieur, c’est bien la brigade de gendarmerie numérique, implantée à Rennes, qui avait alerté leurs collègues chargés de l’enquête.

C’est l’une des missions de cette brigade unique en France qui a vu le jour il y a un an et qui a reçu vendredi la visite de la secrétaire d’Etat à l’Egalité Marlène Schiappa. Compétente sur tout le territoire national, la brigade officie sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Une vingtaine de gendarmes se relaient derrière les écrans.

Une vidéo d’une mère battant ses nourrissons

« Les internautes nous transmettent des vidéos parfois vraiment sordides », souligne l’un des gendarmes de la brigade, se souvenant de « ces images d’un enfant frappé » par un membre de sa famille. Le capitaine Patrice Georget, commandant de la brigade numérique, évoque lui la vidéo d’une « mère de famille qui battait ses nourrissons », devenue virale sur les réseaux sociaux. « Malheureusement, poursuit-il, on n’a pas pu y donner suite car elle concernait une personne vivant à l’étranger. »

Alors techniquement, comment ça marche ? « L’internaute se rend sur le site de la gendarmerie. Il va tomber sur un chat et pouvoir ainsi interagir avec un gendarme, adresser des liens ou des vidéos. Tous les membres de la brigade ont suivi une formation, notamment sur la cybercriminalité et les violences sexuelles », détaille le capitaine Georget.

Un point de départ pour les enquêtes

Pour les gendarmes, ces signalements transmis par les internautes peuvent être le point de départ d’une enquête. « On recueille des renseignements, on pose des questions pour voir si c’est crédible et puis on mène les recherches. On décide ensuite de donner ou non une éventuelle suite judiciaire et de saisir l’unité compétente en cas de fait grave », poursuit l’officier, l’œil toujours rivé sur son écran.

Sourcewww.20minutes.fr

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