Faits divers – Course-poursuite
Un conducteur de 19 ans a pris tous les risques pour échapper aux gendarmes mercredi après-midi. Il a finalement été arrêté après avoir foncé sur les motards qui ont tiré.
Dix minutes de folie. Des risques fous pour, au départ, un «simple» excès de vitesse. Mercredi après-midi, les gendarmes de l’EDSR du Tarn-et-Garonne se trouvaient en surveillance sur l’axe Montauban-Toulouse quand ils ont enregistré un grand excès de vitesse : 160 km/h. Les motards se sont approchés à la hauteur du conducteur pour lui signifier son délit mais au lieu de ralentir, ce jeune homme a accéléré et a quitté l’autoroute à Eurocentre sans prendre le soin de s’arrêter au péage.
Le départ de quelques minutes de pure folie pendant lesquelles ce conducteur a tourné dans la zone Eurocentre, avant de se retrouver dans un premier cul-de-sac. «Il n’a pas hésité. Il a effectué un demi-tour et a foncé sur les gendarmes», confie un officier. «On ne sait pas comment ils n’ont pas été heurtés. Ils ont vraiment eu peur», prévient leur avocate, Me Joëlle Glock. Un motard du peloton motorisé de Montauban a ouvert le feu à trois reprises avec son arme de service, visant deux fois les roues. Une balle a également brisé la vitre arrière du véhicule. Ces trois tirs n’ont pas empêché le conducteur de poursuivre sa route. Il a finalement été interpellé quelques minutes plus tard, quand il s’est retrouvé à nouveau bloqué sur un rond-point. Le conducteur, âgé de 19 ans, s’est alors laissé maîtriser sans opposer de résistance.
Sans permis et sous stupéfiants
Les investigations menées par les gendarmes de la compagnie Saint-Michel, dont les spécialistes de la brigade des recherches, ont montré que Clément, un Montalbainais, ne possédait pas de permis de conduire. Il avait également un peu de cannabis dans ses poches, stupéfiant qu’il a reconnu avoir consommé avant de prendre le volant.
Après une nuit en détention, ce garçon qui travaille en intérim a été présenté hier devant le tribunal correctionnel de Toulouse dans le cadre des comparutions immédiates. Comme la procédure le rend possible, il a demandé un délai pour préparer sa défense.
«Malheureusement, ce garçon est prêt à tout pour ne pas se laisser intercepter, a dénoncé la procureur qui reproche «les risques pris, et qu’il a fait prendre aux gendarmes, simplement parce qu’il conduisait sans permis.» Elle a requis son placement en détention jusqu’à la nouvelle audience.
Son avocat Me Mathieu Peter a essayé de convaincre le tribunal de le placer sous contrôle judiciaire. Sans surprise, le tribunal l’a maintenu en détention «pour éviter le renouvellement de l’infraction et garantir votre représentation en justice», a expliqué le président Glavany. Le tribunal a également ordonné une expertise psychiatrique. Il reviendra devant ses juges le 29 janvier.