« Mon fils arrivait pour les fêtes, j’ai voulu aller lui chercher à manger mais en voyant la voiture des gendarmes, j’ai paniqué, j’ai perdu toute lucidité« , explique Fabrice, contrit, dans le box des prévenus, tandis que dans la salle d’audience, ses enfants s’inquiètent de son sort. Il demande le renvoi mais risque, du coup, la détention provisoire. « J’ai eu des problèmes dans le passé mais je suis rangé« , poursuit l’homme dont le casier porte encore les stigmates « d’erreurs de jeunesse » désormais bien loin. « J’ai un travail qui me plaît et permet de faire vivre ma famille », explique cet électricien qui intervient notamment… sur les véhicules de la gendarmerie. « À l’entendre, on a du mal à imaginer sa course. Il a quand même paniqué pendant dix bonnes minutes… », observe le procureur, Emma Jauffret, plutôt rassurée par les explications du prévenu qui a déjà passé deux nuits en détention. Il s’en tire avec un contrôle judiciaire en attendant le jugement sur le fond. Libéré juste à temps pour le réveillon.

Source : www.laprovence.com