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Le - Trois ans de prison ferme pour le tireur du camp de la Vivarié

Trois ans de prison ferme pour le tireur du camp de la Vivarié

Justice

Le jeune homme était placé sous contrôle judiciaire./ photo DDM, archives

Le jeune homme était placé sous contrôle judiciaire./ photo DDM, archives

L’homme qui avait tiré sur les gendarmes au camp de la Vivarié, le 19 octobre dernier à Castres, a été condamné, hier, à 3 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Castres.

L’affaire avait fait beaucoup de bruit et nécessité un déploiement très important de forces de l’ordre.

Hier, un jeune homme de 18 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel de Castres pour des faits de conduite d’un véhicule sans permis, d’un refus d’obtempérer mais aussi – et surtout – pour des faits de menace de mort et de violences aggravées par trois circonstances.

Il tire sur les gendarmes avec un fusil de chasse

Le 19 octobre dernier, les gendarmes de la brigade motorisée de Castres veulent contrôler le véhicule du jeune homme en question qui circule sur la RN112 avec trois occupants, sans ceinture de sécurité. Mais il refuse de s’arrêter et une course-poursuite s’engage alors jusqu’à son domicile, au camp de la Vivarié. Là, les gendarmes doivent affronter des jets de pierres et des projectiles de la part de plusieurs individus du camp. Très vite, des gendarmes de Labruguière et du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) arrivent en renfort ainsi que des patrouilles de la police nationale et municipale.

L’histoire ne s’arrête pas là puisque le jeune homme s’arme d’un fusil de chasse et tire en direction des gendarmes, heureusement sans les toucher. Il sera très vite identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance du camp et interpellé quelques semaines plus tard via une opération de grande envergure avec pas moins de 143 militaires venus de tout le département.

«Ce n’était pas moi, c’était mon petit frère», a affirmé hier le prévenu à la barre, qui a nié être le conducteur du véhicule. Pour autant, il reconnaît avoir tiré sur les gendarmes «pour leur faire peur» et «protéger son frère». «Mais ce jour-là, vous avez dit aux gendarmes que vous aviez pris la fuite car vous n’aviez pas de permis… Pourquoi vous leur aviez dit ça alors ?», lui a demandé le président du tribunal, tentant, en vain, de démêler et de comprendre un peu mieux l’affaire. La réponse fut brève, sans plus d’explications : «C’était pour mon petit frère».

Le prévenu originaire de Nîmes avait déjà été condamné le 2 juillet dernier pour conduite sans permis. Depuis quelques mois, il était placé sous contrôle judiciaire pour vol avec violence.

«Il a voulu faire peur et il a réussi»

«La chronologie des faits, c’est une escalade de violences. La réponse pénale est fondamentale», a déclaré l’une des avocates de la partie civile, exigeant qu’un «message fort soit donné avec des peines exemplaires».

«Il a voulu faire peur et il a réussi. Il s’est comporté comme un véritable danger public», a expliqué de son côté le procureur, qui a requis 4 ans d’emprisonnement dont un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans. Une réquisition entendue par le tribunal qui après délibération, a condamné le jeune homme à 4 ans de prison dont un an assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi qu’une obligation de trouver un travail ou de suivre une formation et l’obligation d’indemniser les victimes. Il a été maintenu en détention.

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