Qu’est-ce que les VBRG, ces véhicules blindés de la gendarmerie déployés samedi à Paris ?
Très rarement utilisés en métropole, les VBRG font partie du dispositif de sécurité « exceptionnel » prévu par le gouvernement samedi lors des manifestations des gilets jaunes à Paris.
Les VBRG, les blindés à roues de la gendarmerie nationale, vont être déployés samedi à Paris, lors des manifestations des Gilets jaunes : l’engagement d’une douzaine de ces véhicules dans la capitale est une mesure exceptionnelle.
Le Premier ministre a justifié jeudi leur utilisation en invoquant « une mobilisation exceptionnelle » des forces de l’ordre, face aux risques de violences samedi : 89 000 fonctionnaires seront mobilisés, dont 8 000 à Paris.
En complément, « nous allons utiliser une douzaine de véhicules blindés de la gendarmerie (…) parce que nous avons en face de nous des gens qui ne sont pas là pour manifester, mais qui sont là pour casser et nous voulons faire en sorte de ne pas leur laisser les mains libres », a expliqué Edouard Philippe sur TF1.
Engagés au Kosovo et en Côte d’Ivoire
Les VBRG font partie de l’arsenal du maintien de l’ordre français depuis 1975. Cet engin bleu à quatre roues motrices « protège des tirs d’armes légères d’infanterie à 100 mètres », selon le site du ministère des Armées. De quoi sécuriser le transport de gendarmes mobiles.
Ce blindé « possède des équipements lui permettant le contre-tir sous tourelle, le tir de grenades lacrymogènes sous tourelle, la diffusion de gaz lacrymogène », indique également le site. Certaines versions sont équipées d’une lame qui permet de dégager les axes de circulation d’éventuels obstacles et barricades.
Principalement utilisés outre-mer, ils sont rarement déployés en métropole : la dernière fois, c’était lors de l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ils avaient également été engagés lors des émeutes dans les banlieues en 2005.
Ce type de blindés a également été engagé « en opérations interarmées au Kosovo » pour du maintien de l’ordre et pour des « évacuations de ressortissants » en Côte-d’Ivoire, précise le site du ministère des Armées.