Vendredi matin, c’est avec l’air plutôt décontracté qu’un Villepintois de 24 ans est arrivé à la barre du tribunal correctionnel de Carcassonne, où il a été jugé pour « recel », « usurpation de plaque d’immatriculation », « circulation sans assurance en récidive », « dégradation de bien », « rébellion », ainsi qu’ »outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique ».
Alors coopératif, le Villepintois va ainsi indiquer qu’il n’a pas assuré le scooter, acheté 100 € à un inconnu. La plaque d’immatriculation de l’engin n’est pas non plus la bonne. La garde à vue se déroulait alors de la meilleure des façons, jusqu’à 20 h où le prévenu a appris qu’il allait passer la nuit en cellule dans le cadre d’une prolongation ordonnée par le parquet. De plus en plus énervé, l’écorché vif a alors commencé à outrager les militaires, avant d’être conduit en geôle.
C’est là que le jeune homme va littéralement « péter un plomb », avec de violents coups de pied donnés dans la porte qui auront pour conséquence de faire tomber l’œilleton, sans oublier la feuille de blindage qui est descendue de sa position initiale. C’est dans ce cadre que le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Castelnaudary va être appelé en renfort pour l’extraction du rebelle de sa cellule, en vue d’un nécessaire déménagement.
Quatre militaires vont ainsi intervenir face à un sujet dans l’incapacité de se calmer. Un gendarme sera même blessé dans cette empoignade musclée. Le prévenu, pour sa part, aura une fracture de l’avant-bras droit. « J’ai vu rouge à l’annonce de la poursuite de la garde à vue pour la nuit, car j’avais mon chien à la maison… Après, ils m’ont sauté dessus et j’ai résisté jusqu’à ce qu’ils m’arrachent le bras », a indiqué le prévenu au tribunal.
Du côté du ministère public, la substitut du procureur Sandra Materat a requis une peine de quatre mois de prison ferme, au regard du casier du prévenu qui fait déjà état de dix condamnations. Pour la défense, Me Clémence Biardeau a plaidé pour une nécessaire obligation de soins, « parce que mon client en a besoin ». Une plaidoirie finalement entendue sur le réduction du quantum de la peine, puisque le tribunal a condamné le Villepintois à deux mois de prison ferme (aménageables).