VIDÉO. Pompey : une retraitée crie « Macron démission », un gendarme la rappelle à l’ordre
Une retraitée en colère interpellant le président de la République Emmanuel Macron en visite en Meurthe-et-Moselle lundi a été rappelée à l’ordre par un gendarme.
Elle se souviendra longtemps de sa tentative de « dialogue » avec Emmanuel Macron. Alors que le président de la République venait d’arriver sur le parking de l’entreprise Novasep à Pompey (Meurthe-et-Moselle), cette retraitée a crié : « Macron démission » alors qu’elle se trouvait derrière des barrières dressées pour l’occasion.
Un gendarme tout équipé, assurant le cordon de sécurité, lui a demandé de se taire si elle ne voulait pas qu’elle se fasse interpeller, selon L’Est Républicain. La retraitée, portable à la main, a répondu : « On est encore en démocratie, j’ai le droit de dire ce que je pense. »
« Il y en a marre qu’il nous taxe sur tout »
« Je suis venue ici, c’est pas pour cirer les pompes à Macron. C’est pour signifier mon mécontentement. Il y en a marre qu’il nous taxe sur tout. On a un train de vie qui est vraiment insupportable », a t-elle expliqué dans une vidéo publiée par le quotidien.
J’ai crié « Macron démission », les CRS m’ont menacé de m’embarquer parce que je manifeste mon mécontentement. Je leur ait dit que j’exprimais ce que tous les Français pensent.
Cet épisode rappelle l’interpellation d’un retraité de 61 ans à Saint-Dié-des-Vosges en avril 2018. Lors d’une visite d’Emmanuel Macron dans la ville, il lui avait adressé un doigt d’honneur. L’opposant avait écopé d’un rappel à la loi.
Emmanuel Macron a évité les bains de foule
En Moselle, comme en Meurthe-et-Moselle, le président de la République n’a pas non plus goûté aux bains de foule en poursuivant son périple mémorial débuté à Strasbourg dimanche.
À son arrivée à la mairie de Pont-à-Mousson, il a échangé quelques minutes avec des habitants massés devant l’hôtel de ville. Sans la presse et dans un dispositif sécuritaire empêchant toute opposition. La CGT et les militants de la France insoumise, mais aussi des élus opposés à la politique du chef de l’État, sont restés à bonne distance.
Plus tôt dans la matinée de lundi, lors d’un hommage aux Poilus à Morhange, un député LR regrettait qu’une partie de la population soit « écartée » de la cérémonie.
Un déjeuner de trois heures avec les élus locaux
Le déjeuner a duré trois heures avec des maires et des dirigeants de collectivités locales de la région. Une manière pour lui de se réconcilier avec eux alors que les relations sont très tendues. À sa sortie de la mairie, il s’est engouffré sans sa voiture et n’a pas eu de contact avec les habitants présents. Direction l’entreprise pharmaceutique Novasep dans la zone industrielle voisine de Pompey.
Selon Laurent Hénart, maire de Nancy et invité à ce déjeuner, le président de la République s’est montré « à l’écoute ». « Tout cela va dans le bon sens », assure-t-il.
Il a pu défendre le dossier de classement UNESCO de Nancy, la défense du TGV entre la ville et le sud de la France ou encore le dossier sensible du CHRU. « Il a apporté des réponses, sur le TGV il a assuré que cela ne pouvait pas durer cinq ans. Sur le CHRU, il a promis un suivi de l’État et une propriété, il a dit que nous avons un hôpital dans le top français ».
D’autres élus ont pu aussi l’interpeller sur la hausse du prix des carburants, la fermeture de certains services publics ou encore des enjeux autour de la sécurité notamment dans les écoles.
Ce mardi alors qu’il est à Verdun, il doit de nouveau longuement déjeuner avec les élus du territoire lors d’un moment d’échanges à la mairie.