Le fait que quelques élus creusois aient récemment célébré la Saint-Michel avec les parachutistes à la chapelle éponyme de Saint-Agnant-près-Crocq agace les libres penseurs. Ces gardiens de la laïcité ne vénèrent qu’un texte : la sacro-sainte loi de 1905, que le mouvement de la libre-pensée a d’ailleurs inspirée. « Les principes de séparation de l’Église et de l’État et de neutralité des institutions nous semblent de plus en plus menacés », insiste le président de la fédération de la Creuse, Régis Parayre.
Au niveau local, les libres penseurs creusois s’étonnent que « la célébration de la patronne des gendarmes, Sainte-Geneviève ou de celle des pompiers, Sainte-Barbe, donnent lieu à des cérémonies officielles, en présence d’élus de la République et des représentants de l’État. Les gendarmes ou les pompiers peuvent bien sûr avoir des convictions mais ça ne devrait pas sortir de la sphère privée ».
Une audience demandée à la préfète de la Creuse
Les libres-penseurs ont demandé audience à la préfète de la Creuse à ce sujet. Au plan national, les représentants des libre-penseurs creusois ont relevé et déplorent les déclarations du chef de l’État qui s’est prononcé en faveur de la « réparation du lien abîmé avec l’Eglise », ainsi que la volonté affichée par le Gouvernement d’« organiser le culte musulman ».