Après trois ans à Landerneau, le commandant Yann Marchal est affecté à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), en Île-de-France. Un retour aux sources pour l’ingénieur chimiste de formation, qui gardera un tendre souvenir de sa parenthèse landernéenne.
Trois ans et puis s’en va. Yann Marchal avait pris le commandement de la compagnie de Landerneau en 2015. Il est affecté à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), à Pontoise (Île-de-France), où il prendra ses fonctions dès le 1er août.
« C’est un laboratoire où l’on met diverses techniques en œuvre pour exploiter les scènes de crime », détaille-t-il. Comme un retour aux sources pour l’ingénieur chimiste de formation, en poste à l’IRCGN avant d’arriver à Landerneau, et qui est entré dans la gendarmerie en 2002.
90 militaires sous son commandement
Il referme donc une parenthèse landernéenne où il avait 90 militaires sous son commandement (brigades de Lesneven et Landerneau, communauté de brigades de Daoulas).
Une étape nécessaire dans le cursus idéal du commandant Marchal. « Il faut avoir fait un temps de commandement opérationnel, insiste-t-il. Ça permet de balayer davantage d’activités de la gendarmerie, et c’est une richesse qu’il est toujours possible de mettre à profit ensuite. Ça me convient tout à fait ».
Une richesse, principalement du point de vue « humain » pour Yann Marchal. « Au cœur du métier, en interne déjà, parce qu’on côtoie beaucoup de personnes différentes ». Mais aussi externe, par la diversité des interlocuteurs avec lesquels il a été amené à collaborer sur le terrain.
« J’ai côtoyé des univers très variés et c’est ce qui rend l’expérience enrichissante, avec des contraintes différentes ».
« À Landerneau, il fait bon vivre »
Sensibilisation, prévention, partenariats publics… « On a aussi travaillé dans le conseil avec des entreprises privées, poursuit-il. C’est important pour elles d’avoir un regard extérieur, en matière de vidéoprotection notamment ». Même si les souvenirs qui restent, au final, ce sont les gros événements : Tour de France, Fête du Bruit ou encore pardon de Folgoët.
Au-delà des missions d’investigation et d’interpellation, Yann Marchal a pu se confronter à un autre aspect du métier, l’accompagnement des victimes. « On a aussi un rôle important auprès d’elles. Dans la prise en charge immédiate et parfois dans l’accompagnement, indique-t-il. Dans les accidents de la route ou quand on retrouve un mineur disparu… Oui, il y a de l’humain ».
Ce qui manquera le plus au commandant Marchal ? Le cadre. « À Landerneau, il fait bon vivre. Il y a aussi un gros potentiel de développement économique ». Son adjoint, le capitaine Benoît Bail, assurera l’intérim jusqu’au 1er août, date de la prise de fonction du successeur de Yann Marchal, Vincent Roret. « Une transition, ça se prépare. On échange régulièrement, et c’est aussi intéressant d’avoir un regard neuf ».