La gendarmerie s’était opposée à la promotion d’Alexandre Benalla
Une note interne de la gendarmerie confirme qu’Alexandre Benalla était bien gendarme réserviste. Mais son grade temporaire de « lieutenant-colonel » ne faisait pas l’unanimité.
Alexandre Benalla, le collaborateur d’Emmanuel Macron visé par une enquête préliminaire pour avoir notamment frappé un manifestant le 1er mai dernier, était bien réserviste de la gendarmerie. C’est ce que confirme une note interne de la gendarmerie révélée par Le Parisien dimanche 22 juillet. Mais le grade temporaire de « lieutenant-colonel » qui lui avait été attribué récemment ne faisait pas l’unanimité.
Alexandre Benalla « est engagé dans la réserve opérationnelle depuis 2009. Il n’a pas été employé depuis 2015. En 2017, il a été radié à sa demande de la réserve opérationnelle, et a été intégré comme spécialiste expert pour apporter un éclairage sur la fonction protection », précise la note interne. Un statut qui « exclut toute mission opérationnelle », selon la gendarmerie.
« Des conséquences disciplinaires et statutaires »
Vincent Crase, l’autre homme mis en cause dans l’affaire du 1er mai, est « chef d’escadron de la réserve opérationnelle », qu’il a intégrée en 1996. « Il a effectué régulièrement des missions de formation et d’encadrement« , précise la gendarmerie dans sa note interne.
En conclusion de sa note, l’institution militaire prévient que si les faits reprochés aux deux hommes ont été « commis en dehors de tout lien avec le service de la gendarmerie, (ils) auront pour autant des conséquences disciplinaires et statutaires sur leur qualité de réserviste ».