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Le - Paul Boyé Technologies remporte l’habillement de la police

Paul Boyé Technologies remporte

l’habillement de la police

LAURENT MARCAILLOU

Paul Boyé Technologies est mplantée à Labarthe-sur-Lèze (Haute-Garonne).  – Paul Boyé Technologies

Le spécialiste des tenues militaires vient de signer un contrat de 248 millions d’euros sur quatre ans pour habiller la police et la gendarmerie. Il augmentera son chiffre d’affaires de près de 30 %.

Habiller 270.000 gendarmes et policiers de 2019 à 2022, c’est le contrat que vient de remporter le fabricant de tenues de protection militaires Paul Boyé Technologies. Implantée à Labarthe-sur-Lèze (Haute-Garonne) la société a gagné un marché de 248 millions d’euros sur quatre ans, qui pourra être prolongé de deux ans, pour habiller les agents de la tête aux pieds. Elle produit, achète, stocke les vêtements et expédie des colis individuels aux agents. Ces derniers passent commande sur un site Internet comptant 100.000 références, en utilisant leur crédit de points. Elle recyclera aussi les vêtements usés et les colis seront transportés par Calberson Sud-Ouest.

Paul Boyé Technologies s’est diversifié dans la logistique de vêtements quand l’administration a externalisé l’habillement des gendarmes. Il a obtenu deux contrats pluriannuels de la gendarmerie en 2011 et en 2014. Cette fois, l’appel d’offres a été élargi aux 145.000 policiers en plus des 125.000 gendarmes, ce qui représente une activité supplémentaire de 36 millions d’euros par an. « Ce contrat augmentera de 25 % à 30 % notre chiffre d’affaires, qui atteindra 90 à 100 millions d’euros dans deux à trois ans », se félicite Jacques Boyé, président de la société, dont les ventes ont été stables en 2017 à 65 millions d’euros dont 20 % à l’export.
Deux concurrents

Pour ce marché, l’entreprise va recruter 30 personnes à Labarthe-sur-Lèze (160 salariés) et agrandir la logistique. Elle fabriquera 30 à 40 % de l’habillement et achètera le reste (coiffes, chaussures, maille, etc.) à des fournisseurs « aux deux tiers français ». Le marché a été attribué au mieux-disant, le critère du prix intervenant pour 60 % et la qualité pour 40 %.

Le fabricant a remporté l’appel d’offres face à deux groupes français de services et d’énergie. « C’est une décision exemplaire du ministère de l’Intérieur, qui a choisi de retenir un industriel français face à la concurrence d’intégrateurs dont la spécialité dans l’énergie (eau, gaz, électricité) est très éloignée de la fabrication d’habillement administratif et militaire », souligne Jacques Boyé.

Compromis entre protection et confort

L’armée est le premier client du groupe qui est un spécialiste mondial des tenues de protection nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique. Ces équipements de haute technologie sont produits à Bédarieux (Hérault) et exportés dans 41 pays. L’entreprise fabrique des tenues de combats et des gilets pare-balles en investissant dans la R&D pour trouver le bon compromis entre la protection et le confort. Elle fournit et entretient aussi les tenues des pompiers d’une trentaine de départements et équipe les services de santé.

La société fabrique les tenues techniques dans ses usines de Labarthe-sur-Lèze et de Bédarieux qui emploient 243 salariés. Pour l’habillement non technique, les appels d’offres européens et la concurrence des pays à bas coût ont obligé l’entreprise à fermer son usine de Sète (Hérault) en 1991 et à ouvrir un site de production à Madagascar en 1992, qui a été agrandi et emploie 1.000 salariés.

Laurent Marcaillou
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