À la vétusté de ces locaux, où vivent rappelons-le 180 familles, il faut ajouter celle des bâtiments de la rue des Fours, qui abritent le commandement du groupement de gendarmerie du Pas-de-Calais et celui de la compagnie de gendarmerie d’Arras (et quelques logements aussi). Sans parler de l’inadéquation entre les deux structures (Baudimont et rue des Fours) et les besoins matériels et logistiques de la gendarmerie.
Pour faire « basculer la gendarmerie du Pas-de-Calais dans le vingt et unième siècle », dixit le général Hébrard, le secrétariat général pour l’administration du ministère de l’Intérieur (SGAMI), service déconcentré du ministère de l’Intérieur en charge de l’aspect bâtimentaire, a lancé un chantier d’ampleur au quartier Baudimont. Livraison prévue en juin 2019. L’aspect voirie du côté des logements sera réalisé plus tard.
EN CHIFFRES
– 15 millions d’euros. Le montant du chantier qui comprend deux opérations. Onze millions pour le futur groupement et ses différents services, plus quatre millions pour la rénovation des logements. Dix des douze bâtiments hébergeant des gendarmes ont été rénovés. Il en reste donc deux, qui le seront d’ici à la fin de l’année. Pour un total de quatre-vingt-seize logements.
Le financement est supporté par la vente de bâtiments publics.
– 140 personnels. À terme, le futur groupement de gendarmerie accueillera 140 personnels. L’objectif du chantier, outre donner un véritable outil moderne et adapté aux exigences techniques et technologiques de la gendarmerie, est aussi de regrouper tout ce beau monde sur un site. Pour plus de rationalité (économique), d’efficacité, de confort aussi.
On y trouvera le commandement du groupement départemental, la brigade de prévention de la délinquance juvénile, le centre de renseignement, la brigade de recherches d’Arras, le commandement de la compagnie d’Arras, l’escadron de sécurité routière, la brigade motorisée, la cellule d’identification criminelle et bien sûr le centre d’opérations et de renseignement.
Les gendarmes y verront aussi une salle de sport et de formation, des ateliers de stockage, un nouveau bâtiment « garage » en bardage métallique, un bâtiment communication et informatique. La place d’Armes sera réduite à sa portion congrue, mais demeurera.
– 3 600 m2 utiles. Selon Hervé Baclet, directeur adjoint immobilier au SGAMI, le site comprend 1 600 m2 de bureaux pour les services et 2 000 m2 de logistique.
C’est l’architecte roubaisien In Situ qui l’a emporté au moment de l’appel d’offres. Parce qu’il répondait davantage aux besoins de la gendarmerie, présentait « une approche environnementale intéressante » et « utilisait le mieux le potentiel du site », selon M. Baclet.
Le chantier se veut de haute qualité environnementale avec un maximum de lumière naturelle, une centrale d’air double flux, des matériaux écologiques…
La façade se veut moderne et renvoi à une sorte de séquençage informatique.
