Auch : Faux attentat mais vrai exercice pour les forces de l’ordre
Samedi 7 juillet 2018 à 12:21
Par Nolwenn Quioc, France Bleu Occitanie
Des bruits de fusillade, des gendarmes en formation spéciale, des blessés évacués par les pompiers : on se serait cru sur une vraie scène d’attaque terroriste, ce vendredi au lycée agricole d’Auch. Il s’agissait uniquement d’un exercice pour tester la coordination des forces de l’ordre.
Auch, France
A une centaine de mètres du lycée, un poste de commandement est établi. Les gendarmes se succèdent, pour échanger leurs armes contre des pistolets factices, avant d’entrer sur la zone de l’attaque. Selon un scénario connu seulement de quelques personnes, de faux terroristes ont fait irruption dans le lycée. Talkie-walkie à la main, la préfète du Tarn, Catherine Séguin, fait le point : « On a trois individus armés, un policier blessé, donc il nous faut maintenant veiller à l’organisation de l’heure et demi qui vient, et évidemment l’action doit être très rapide. »
Coordonner l’action des pompiers, des gendarmes et de la police
L’objectif est de tester la coordination des différents services en cas d’attaque : police nationale et municipale, gendarmerie, pompiers, tous doivent agir au plus vite en attendant l’arrivée du Raid, venu de Toulouse.
Les informations arrivent au compte goutte auprès de Marie-France Piperau, la commissaire d’Auch en charge de l’opération. « Apparemment ils ont déjà essuyé des tirs, et il y aurait put-être des otages, puisque visiblement il y a une deuxième zone où des terroristes sont retranchés. On n’en sait pas plus« . Pas question de prendre les choses à la légère : tout doit se dérouler comme s’il s’agissait d’une vraie attaque. Les blessés fictifs ne seront évacués que lorsque la zone sera entièrement sécurisée.
Les trois terroristes sont maîtrisés au bout d’une heure, l’attaque a fait une douzaine de « victimes ». Objectif atteint pour Catherine Séguin, qui a observé de près la coordination des différents services. « J’ai pu voir une très grande fluidité, je constate aussi que le volet corridor d’extraction (qui permet l’évacuation des blessés) a été très efficace, puisqu’il nous a permis de prendre en charge des victimes présumées« .
Nul n’est à l’abri de la menace terroriste
Ce genre d’exercice est essentiel, car en cas d’attaques multiples à différents endroits du territoire, ce sera aux forces de l’ordre locales de gérer les premières heures d’intervention, explique la préfète.
C’est le deuxième exercice de ce type depuis le début de l’année dans le Gers. Après un retour d’expérience des différents participants sur le site, après l’exercice, un compte-rendu doit permettre de pointer les éléments à améliorer, pour être préparé au mieux face au risque d’attentat.