Il n’y a pas que la pluie qui s’était invitée samedi matin au marché de Craponne-sur-Arzon. Des gendarmes en patrouille allaient à la rencontre des commerçants et chalands. Jusque là, quoi de plus normal. Sauf qu’ici les militaires chevauchaient deux étonnants engins. Même le « roi » du poulet rôti et de la paella dont la gouaille est légendaire en est resté coi.

Dans le cadre de la « PSQ », traduisez « police de sécurité du quotidien », la gendarmerie entend multiplier les patrouilles, retrouver le sens du contact. Les gendarmes ont adopté l’utilisation de deux cyclomoteurs (considérés comme tel puisqu’ils sont immatriculés) à assistance électrique, et dont c’était en fait la première sortie samedi à Craponne. Testés ces dernières semaines, voici donc ces engins désormais opérationnels. Ces  « eTricks » ont été conçus à Brassac-les-Mines.

Contrairement aux scooters électriques plus lourds et parfois difficiles à manœuvrer à faible allure, le « eTricks » (37 kg) est hyper maniable, comme nous avons pu le constater, avec une conduite qui se rapproche plus d’un VTT haut de gamme. C’est un atout de taille pour circuler dans les villes et villages, mais aussi sur les chemins. Aucun entretien n’est nécessaire. L’engin se pilote facilement, ses accélérations sont puissantes, ses reprises vigoureuses, sa tenue de route sans failles. Et le tout sans émission de CO2 ! Il peut atteindre 45 km/h, possède une autonomie de 40 km, voire 80 km avec une batterie supplémentaire.

Se déplacer rapidement en toute discrétion

La commandante Caroline Lebas, qui dirige la compagnie du Puy voit dans ce deux-roues étonnant « un outil intéressant » au service de la sécurité, permettant aux gendarmes de se déplacer plus rapidement que lors de patrouilles pédestres (même si celles-ci sont bien sûr maintenues). Et tout en étant plus discret qu’un véhicule à moteur. « Les gendarmes progressent en écoutant les bruits alentour » commente la commandante Lebas. Les « eTricks » peuvent être utilisés pour des évènements particuliers, festivals et autres, ou encore pour la recherche de personnes.

Les deux uniques engins qui équipent la gendarmerie de Haute-Loire n’auront fait qu’une courte apparition à Craponne-sur-Arzon. Ils étaient appelés à rejoindre l’après-midi même Polignac où ils devaient être utilisés par le PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Les deux-roues sont appelés à servir à l’ensemble des unités de la compagnie.
Dans l’idée de développer encore davantage cette « police de sécurité du quotidien », des moyens équestres seront peut-être adoptés à l’avenir.