Communiqué de l’AAMFG concernant l’action de la gendarmerie sur le site de Notre-Dame- des-Landes.
Ce lundi 9 avril 2018, à 3 heures du matin, commençait l’évacuation des zadistes sur le site de Notre-Dames-Des-Landes. Les forces de l’ordre sont alors entrés sur la route des chicanes par ses deux extrémités pour procéder à l’évacuation des lieux, dès lors débutaient les premiers affrontements.
Depuis le début de la semaine, tous les médias relaient l’opération de Notre Dame des Landes et un certain nombre d’entre eux veulent présenter les zadistes comme victimes de l’action des forces de l’ordre, exclusivement composées de gendarmes sur place.
Dans la mesure où vous êtes tous susceptibles de vous interroger sur la situation réelle et sur le déroulement exact des opérations menées, il était important que l’AAMFG puisse vous informer que nos forces subissent sur place une violence qui va croissant depuis le début de la semaine, les zadistes initiaux ayant fait appel à des renforts extérieurs dès le début de l’opération.
Ces individus n’ont d’autre but que d’en découdre avec les forces de l’ordre tout en se présentant comme victimes.
Or à ce jour, jeudi 12 avril 2018 à midi, ce sont 41 gendarmes de tous grades qui ont été blessés dont certains grièvement, alors que nous n’en comptions une qu’une trentaine hier à 14H.
Aussi dans ces moments difficiles, l’AAMFG tient à renouveler tout son soutien à l’ensemble des forces de l’ordre dans une intervention difficile et véritablement dénuée d’un réel fondement et d’un réel bon sens avec une pensée toute particulière à toutes les familles.
Murielle Présidente de l’AAMFG
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Il faut savoir que les zaddistes présents sur le site ont un comportement virulent et affirmé anti-gendarmes. Ces zaddistes ont l’ambition de « casser du gendarme ». Ils sont cagoulés et équipés de boucliers et de masques à gaz pour certains. Ils construisent des barricades sur lesquelles ils laissent des banderoles mentionnant l’acronyme ACAB = All Cops Are Basterds (tous les flics sont des bâtards).
Depuis le début de leur intervention, nos gendarmes sont face à des techniques élaborées et de type offensif tel que :
-
jet de cocktails molotov et engins explosifs artisanaux
-
jet d’acide
-
lancement de fusées anti-grêle (contre l’hélicoptère gendarmerie)
-
lancement de fusées de détresse
-
lancement de fusées lance-amarre
-
jets de projectiles divers : pierres, pavés, grosses branches de bois, etc.
-
utilisation d’une catapulte artisanale
-
bouteilles de gaz dans barricades enflammées
La volonté de casser du gendarme est indéniable car les opposants au départ de la ZAD vont au contact des gendarmes lors des affrontements et les provoquent physiquement.
Ils passent également à travers champs pour prendre de côté les forces de l’ordre et caillasser leurs véhicules.
Enfin ils s’attaquent aux gendarmes en dehors de toute action d’évacuation de la ZAD, comme par exemple à l’occasion de la dernière attaque pendant laquelle 6 gendarmes ont été blessés, cette attaque s’est en effet déroulée à l’occasion d’une liaison réalisée par les gendarmes et c’est alors un gendarme qui a été brûlé, un gendarme qui a été touché à l’acide, et un gendarme qui a été blessé par le jet de pavé.
Le – Notre-Dame-des-Landes : dix gendarmes blessés après être tombés « dans une embuscade »
Notre-Dame-des-Landes : dix gendarmes
blessés après être tombés « dans une
embuscade »
Un escadron a été attaqué au niveau d’une barricade, jeudi, dans le cadre de l’évacuation en cours de la ZAD.
Dix gendarmes ont été blessés après être tombés « dans une embuscade » à l’entrée de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) vers 13h30 jeudi 12 avril, a appris franceinfo par le ministère de l’Intérieur. Un zadiste présent au moment de l’altercation sur la RD81, a démenti ce scénario auprès d’un journaliste de franceinfo présent sur place. Il dément le terme « d’embuscade » et évoque un « face à face sur une barricade » avec des « jets de projectiles ».
L’escadron composé de plusieurs dizaines de gendarmes mobiles se déplaçait entre Vigneux-de-Bretagne et les Ardillières, lorsque le véhicule de tête s’est arrêté au niveau d’une barricade. C’est à ce moment-là que les gendarmes ont été attaqués par plusieurs personnes.
Bombe agricole et jet de bouteille d’acide
Selon une source proche du dossier, dix gendarmes ont été blessés, mais pas grièvement, et évacués lors de cet affrontement. Sept d’entre eux souffrent d’un traumatisme sonore. Concernant les trois autres. Un a été blessé aux jambes, par une bombe agricole. Un autre gendarme a été blessé également aux jambes par un jet de bouteille d’acide. Un troisième a pris un pavé dans le casque.
Depuis le début des opérations d’évacuation dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes lundi, 29 squats ont été évacués par les gendarmes. Jeudi matin, les gendarmes bloquaient les routes d’accès à la ZAD. Les piétons peuvent cependant entrer dans les bois. Des drones de la gendarmerie survolent la zone.
A LIRE AUSSI
- « En vingt ans de carte de presse, je n’ai jamais vu ça ! » : à Notre-Dame-des-Landes, les journalistes coincés entre zadistes et gendarmes
- Notre-Dame-des-Landes : « Déjà 29 squats détruits »
- Notre-Dame-des-Landes : quatrième jour de résistance à l’évacuation
- Notre-Dame-des-Landes : au cœur des affrontements sur la route des Fosses noires, âprement défendue par les zadistes