PASSY – LE PELOTON MOTORISÉ DU FAYET DISPOSE DEPUIS LE 1ER AOÛT DERNIER D’UNE ÉQUIPE CYNOPHILE. UNE PREMIÈRE EN FRANCE POUR UNE UNITÉ DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Marcus, premier chien gendarme “routier”
«C’est sûr que la présence de Marcus change les choses lors des contrôles, explique le capitaine Cataldo, commandant du peloton motorisé du Fayet. Quand un automobiliste a de la drogue et qu’il voit le chien, il avoue très vite. Surtout quand elle est cachée dans le slip, comme c’est souvent le cas. Personne n’a envie qu’un malinois vienne mettre sa truffe à cet endroit… »
Depuis leur affectation à Passy, le 1er août 2017, Marcus et son maître, l’adjudant-chef Nicolas Branche, font l’unanimité au sein de l’unité. Au niveau des statistiques, le chiffre des saisies de stupéfiants a grimpé en flèche et le travail des unités est facilité : « Les gens savent que ça ne sert à rien de mentir et que le chien trouvera forcément la drogue s’il y en a dans un véhicule. »
Les stupéfiants ne sont pas les seuls objets délictueux que détecte Marcus, dont la truffe est également exercée à trouver les armes, munitions et billets (lire par ailleurs).
Autant dire que son affectation au sein d’une unité ayant sur son territoire la plateforme française du tunnel du Mont-Blanc paraissait tomber sous le sens…
« C’est le colonel Labrunye qui a pesé de son poids pour que l’on puisse bénéficier d’une équipe cynophile, relate le capitaine Cataldo. S’il y a déjà eu des chiens hébergés dans des locaux de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR 74), c’est la première fois qu’une équipe cynophile est officiellement rattachée à un escadron de sécurité routière. »
Une première qui devrait toutefois inspirer d’autres exemples, tant les avantages semblent nombreux. « Le contrôle des bus est très fastidieux, poursuit Jean Cataldo. Avec Marcus, on fait descendre tout le monde et il passe devant chaque passager, avant d’explorer le car. Ça ne prend que quelques minutes, là où normalement, il faut fouiller chaque personne en tenant compte de l’âge, du sexe… Ça nous a déjà permis de délier une sacoche remplie de cannabis cachée sous les sièges à son propriétaire. C’est ultra-efficace. À chaque sortie, c’est pareil. »
L’appui de l’adjudant-chef Branche et de Marcus ne s’arrête pas là. Les gendarmes de l’EDSR sont de plus en plus souvent amenés à poursuivre les affaires en flagrance : « Lorsqu’on trouve un individu en possession de stupéfiants, on fait aussitôt une perquisition à son domicile et évidemment, le chien participer aux recherches. C’est radical et ça commence à se savoir… C’est donc aussi efficace sur la sécurité des mobilités que contre la délinquance locale. »
L’intégration de ce nouveau gendarme routier un peu particulier s’est donc faite sans difficulté. Pour Nicolas, c’est l’assurance d’une activité constante et variée. « On se sent utile et c’est motivant, reconnaît le gendarme, qui s’est porté volontaire pour intégrer le groupe cynophile, alors qu’il travaillait à la brigade de Scionzier. Le travail avec un chien est très exigeant. Il faut constamment s’entraîner, mais lorsqu’on a la passion, c’est un réel plaisir. »
Nul doute en tout cas que l’expérience haut-savoyarde encourage d’autres unités routières à demander elles aussi à bénéficier d’un tel duo à quatre pattes et deux jambes…