ZAD de Bure: des échauffourées « sans gravité »
entre manifestants et gendarmes
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le , mis à jour à
Des opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre. Les heurts se sont terminés sans blessés à déplorer.
Il y avait de fortes chances que la situation dégénère… et c’est ce qu’il s’est passé. Des échauffourées ont éclaté ce samedi après-midi entre opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse) et forces de l’ordre.
LIRE AUSSI >> ZAD de Bure: comment les forces de l’ordre entendent garder le Bois-Lejuc
Approchant à travers les champs du Bois-Lejuc, des opposants ont lancé des projectiles en direction de l’important dispositif des forces de l’ordre qui bloquaient l’accès à la forêt. Les gendarmes ont alors répliqué en lançant des grenades lacrymogènes comme le montre un tweet posté par les opposants au projet.
« La manifestation a été contenue. Le dispositif mis en place a permis d’éviter de graves incidents avec des manifestants décidés à en découdre », a déclaré la préfète de la Meuse, Muriel Nguyen. « Il n’y a pas de blessé à déplorer de part et d’autre, ni d’incident grave », a-t-elle ajouté. Une personne a été mise en garde en vue pour avoir tenté d’entrer dans le bois.
Un rassemblement interdit
Occupée par une quinzaine d’opposants au projet d’enfouissement jusqu’au 22 février, la forêt du Bois-Lejuc a été retenue par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour procéder à des forages exploratoires. L’agence entend, après cette étape, déposer une demande d’autorisation formelle de création du site de stockage des déchets nucléaires, dans le cadre du projet Cigéo.
Malgré une interdiction préfectorale de manifester, les opposants au projet Cigéo -qui vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français- ont décidé de maintenir leur rassemblement ce week-end.