En Gironde, mise en examen pour « homicide involontaire aggravé » de l’adolescent ayant percuté un gendarme
La victime, accompagnée de trois autres gendarmes, était chargée de tenir le radar destiné à mesurer la vitesse des usagers de cette route départementale.
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Le gendarme, grièvement blessé dimanche, après avoir été percuté par un motard lors d’un contrôle de vitesse en Gironde, est mort, a annoncé lundi 5 février la gendarmerie.
Agé de 46 ans, cet adjudant de la brigade de Belin-Béliet avait été percuté par un motard âgé de 15 ans qui avait refusé d’obtempérer lors d’un contrôle de vitesse à Salles, au sud de Bordeaux.
L’adolescent, qui se trouvait au guidon d’une moto de cross trafiquée, a été mis en examen mardi pour « homicide involontaire aggravé » et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Bordeaux. « Le magistrat instructeur a mis en examen le mineur déféré des chefs d’homicide involontaire aggravé par un manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence, de refus d’obtempérer et de refus d’obtempérer aggravé », a indiqué le parquet dans un communiqué.
Ces délits sont passibles d’une peine de sept ans de prison, précise le parquet, qui souligne que le magistrat instructeur « n’a donc pas suivi en totalité les réquisitions du ministère public visant à retenir une qualification criminelle ».
Plus tôt dans la journée, le parquet avait indiqué qu’une information judiciaire criminelle avait été ouverte du « chef d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, refus d’obtempérer et refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger du deuxième militaire de la gendarmerie présent ».
« Homologué pour circuler sur route »
La victime, accompagnée de trois autres gendarmes, était chargée de tenir le radar destiné à mesurer la vitesse des usagers de cette route départementale. L’enquête en cours, confiée aux gendarmes de la brigade de recherches d’Arcachon, doit notamment établir si le cyclomoteur de 50 cm3 utilisé par l’adolescent « était homologué pour circuler sur route ». Elle doit aussi « déterminer les conditions précises dans lesquelles les faits sont survenus (conditions atmosphériques, visibilité, vitesses, trajectoires, positionnement des protagonistes, auditions de témoins…) », selon le parquet de Bordeaux.
En 2017, huit militaires de la gendarmerie sont morts dans l’exercice de leur mission, selon des chiffres du ministère de l’intérieur.