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ENVIRONNEMENT MONTLOUIS-SUR-LOIRE
Une casse automobile qui, malgré les relances, ne se met pas en conformité ? Des dépôts d’ordures sauvages ? Une pollution chimique dans une entreprise ? Un trafic de chardonnerets ou d’oignons de perce-neige ?
Voici quelques-unes des situations auxquelles le maréchal des logis-chef Fabien Ooghe peut être confronté. Référent atteinte environnement et santé publique (RAESP), ce gendarme, basé à la brigade de Montlouis, est, pour l’heure, le seul référent au niveau du département (*).
Féru de nature et « très pêche », c’est tout naturellement que le quadragénaire s’est intéressé à cette spécialité. Une formation plus tard et le voilà prêt à intervenir. Depuis 2009, la gendarmerie s’est dotée, sur tout son territoire, de ces experts.
« Nous travaillons sous l’égide de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, l’OCLAESP, créé en 2004 », explique le militaire.
Les missions particulières dévolues à la protection de l’environnement, elles, sont apparues dès 1993 au sein de l’institution. « La protection des bois, des forêts, des fleuves, etc. font partie des décrets organiques de la gendarmerie de 1903 », poursuit Fabien Ooghe. Une vieille histoire, donc, que la gendarmerie a organisée. Et développée.
« Notre travail est de nous appuyer sur tout ce qui remonte jusqu’à nous via les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ceux de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). »
La Direction départementale de la protection des populations signale également des faits. Le chef Ooghe est donc « un lien judiciaire » en contact avec le parquet qui dispose également d’un référent ad hoc, le substitut du procureur, Maxime Doliveux.
Avec le code de l’environnement sur son bureau, Fabien Ooghe veille au grain. Quand il n’est pas sur le terrain, il suit l’avancement des dossiers. Et constate que beaucoup d’infractions et de délits ont un rapport avec le coût, notamment, du traitement des déchets. Nombre de professionnels préfèrent passer outre et multiplier les dépôts sauvages.
« Nous intervenons aussi sur les transports d’animaux, les contrôles de cirque », poursuit le maréchal des logis-chef. C’était le cas dernièrement à Montlouis, justement. Plusieurs infractions avaient alors été enregistrées.
« Les services vétérinaires sont intervenus avec nous. Nous travaillons toujours en association avec les personnels spécialisés dans le domaine », insiste encore le militaire qui « enquête, prélève et auditionne ». Il est également formateur-relais NRBC (risque nucléaire, radiologique biologique et chimique) et peut ainsi, en cas d’événement de ce type, être appelé en renfort.
A l’année, cinq à dix dossiers voient le jour. Pour les mener à bien, le chef Ooghe est libéré des missions quotidiennes de la brigade. La protection, toujours. Celle des populations, des biens et de notre environnement.
(*) Aucun stage n’est ouvert pour le moment.
(*) Aucun stage n’est ouvert pour le moment.