Aucun militaire n’a été touché par les projectiles et, au terme d’une longue traque dans le sud de la région grenobloise, les malfaiteurs sont parvenus à échapper aux forces de gendarmerie et de police au petit matin.

Le passager a pris le volant, puis a fait feu en direction des gendarmes à au moins deux reprises

Les faits se sont produits à 3 h 45 lorsque trois militaires d’une unité de gendarmerie mobile intervenant en soutien de la compagnie de La Mure ont voulu procéder au contrôle d’une Renault Clio dans laquelle avaient pris place quatre hommes.

Les gendarmes ont fait signe au conducteur de se ranger en bordure de route, à proximité du feu tricolore qui règle la circulation de la RD 1091, au Péage de Vizille (sur la commune de Vizille). Le conducteur a obtempéré et il semble qu’il soit alors sorti du véhicule à la demande des gendarmes pour une vérification d’identité. À cet instant, le passager avant de la Renault a pris le volant et a fait feu à au moins deux reprises en direction des militaires. Alors que ces derniers tentaient de se mettre à couvert derrière leur véhicule, le premier homme est remonté à bord de la Clio qui a quitté les lieux en direction de Grenoble.

Une longue traque entre Vizille et Grenoble

Dans les minutes qui ont suivi l’alerte donnée par les gendarmes mobiles, les forces disponibles dans le secteur se sont rapprochées et ont tenté de localiser les malfrats.

Et c’est une équipe de la Brigade anticriminalité de la police qui, à la hauteur de Comboire, à Échirolles, est parvenue à repérer les fuyards. Ces derniers ont alors repris la direction du sud, disparaissant dans le secteur de Brié-et-Angonnes.  Une autre patrouille de la gendarmerie a tenté de les arrêter sur la route de Vizille à l’aide de herses mobiles, mais sans résultat : le véhicule a finalement été perdu dans l’agglomération de Vizille.

En fin de nuit, les unités de police scientifique de la gendarmerie ont procédé aux constatations sur les lieux de l’attaque et une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide sur des militaires de la gendarmerie, a confirmé le parquet dans la journée d’hier.

Voilà plusieurs années que, dans le sud du département de l’Isère, les gendarmes n’avaient pas été confrontés à une agression d’une telle gravité.

Le 19 novembre à Saint-Martin-le-Vinoux, un automobiliste avait foncé sur les gendarmes qui cherchaient à le contrôler.

L’un des militaires avait fait feu en direction du véhicule. Le suspect avait été interpellé peu après et placé sous mandat de dépôt.